Ni prime exceptionnelle ni augmentation du point d’indice des fonctionnaires.
Le secrétaire d’Etat chargé de la Fonction publique Olivier Dussopt a douché les espoirs des fonctionnaires qui espéraient être concernés par le versement d’une prime exceptionnelle. « Il nous paraît difficile au niveau de l’Etat d’imposer aux collectivités locales et aux hôpitaux le versement d’une prime aussi conséquente », a justifié Olivier Dussopt à l’issue d’une réunion avec les organisations syndicales de la fonction publique vendredi 21 décembre, ajoutant que le « problème est purement budgétaire » et que « cela représenterait une dépense de plus de cinq milliards d’euros ».
Cette prime que les entreprises auront la possibilité de verser, d’ici le 31 mars, à des salariés rémunérés jusqu’à 3.600 euros, fait partie des mesures d’urgence annoncées par le gouvernement pour répondre à la crise des « gilets jaunes ».
La CFDT, (2e syndicat dans la fonction publique), comme l’Unsa (4e) et la FSU (5e), avait demandé à l’exécutif que les fonctionnaires et agents publics soient aussi concernés par cette prime exceptionnelle exemptée de cotisations et d’impôt jusqu’à 1.000 euros. « Le gouvernement n’a pas pris la mesure du malaise qui s’exprime dans la Fonction publique », ont fait savoir à l’issue de la réunion, les organisations syndicales de la fonction publique (CGC, CFTC, CFDT, CGT, FA/FP, FO, FSU, Solidaires et Unsa) dans un communiqué.
Des actions menées prochainement par les fonctionnaires ?
Revendication de longue date des organisations syndicales, le point d’indice des fonctionnaires n’augmentera pas en 2019, a confirmé Olivier Dussopt à l’AFP. Les syndicats de fonctionnaires espéraient également un dégel du point d’indice après la revalorisation salariale consentie par le gouvernement aux policiers. « Devant l’absence de réponse de sa part, (les fonctionnaires) décideront des moyens nécessaires pour peser afin d’être entendues », ajoute le communiqué.