Ce lundi 24 août, sur l’île de Jolo, bastion de l’organisation djihadiste Abou Sayyaf, a eu lieu une attaque terroriste qui a tué sept militaires et quatre civils. D’après le général Corteco Vinduan, une bombe artisanale accrochée à une moto a explosé près d’une supérette.
La première explosion a eu lieu dans un quartier fréquenté
L’agence américaine Associated Press a rapporté les propos du lieutenant-colonel Ronaldo Mateo concernant la première attaque : « 7 soldats ont été tués dans la double explosion survenue dans la ville de Jolo, capitale de la province de Sulu, dans le sud des Philippines ». Selon lui, 16 autres militaires ont également été blessés, ainsi qu’une vingtaine de civils. L’un des militaires a vu une personne garer sa moto près d’une épicerie très fréquentée, où se trouvaient deux camions militaires. La bombe artisanale a explosé quasiment immédiatement.
Une femme kamikaze avait une ceinture explosive
Une heure après la première explosion, une femme kamikaze a fait sauter les explosifs qu’elle détenait à sa ceinture. À ce moment-là, les forces de l’ordre évacuaient la zone déjà sinistrée. D’après le général Vinduan, « un soldat était sur le point de contrôler cette femme quand elle s’est fait exploser ». Selon lui, la déflagration a fait un mort et a blessé six membres des forces de l’ordre. Le porte-parole du Président philippin Rodrigo Duterte, a condamné des « attentats ignobles ». « Nous appelons les habitants de Jolo à la vigilance et à prévenir les forces de sécurité s’ils repèrent des personnes au comportement suspect ou des objets abandonnés dans leur secteur » a-t-il ajouté.
L’île de Jolo, bastion d’un groupe islamiste
Les habitants de l’île de Jolo, qui se situe dans le sud du pays, sont majoritairement de confession musulmane. Cette île est également considérée comme le retranchement du groupe islamiste Abou Sayyaf, classé comme organisation terroriste par Washington. D’après le général Mateo, ce groupe est « probablement responsable de la double attaque ». Plusieurs factions d’Abou Sayyaf ont d’ailleurs prêté allégeance à l’organisation État Islamique.
Des attentats redoutés
Quelques semaines plus tôt, l’un des dirigeants de cette organisation, Abduljihad Susukan a été arrêté par les forces de l’ordre du pays, sur l’île de Mindanao. Les forces de sécurité redoutaient depuis les représailles du groupe djihadiste. Abduljihad Susukan est actuellement inculpé pour vingt-trois meurtres, cinq enlèvements et six tentatives d’assassinats.
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