Dorénavant, dans certains hôpitaux anglais, les sages-femmes devront éviter d’utiliser les termes « lait maternel », « mère », ou « père » devant les personnes transgenres pour ne pas les blesser. Au Québec, la Cour supérieure a ordonné au gouvernement de changer des articles de loi jugés discriminatoires envers les individus trans ou non binaires. Ou quand les minorités écrivent l’histoire.
Le changement linguistique est en marche. Au Royaume-Uni, les hôpitaux universitaires de Brighton et Sussex mettent en place une modification du langage dans les maternités pour faire disparaître ce qu’ils estiment être de la « transphobie traditionnelle ». Ainsi, devant un public trangenre ou non binaire, les sages-femmes sont invitées à remplacer l’expression « lait maternel » par « lait humain » ou « lait de poitrine ». Pour ne pas blesser les personnes dont l’expression de genre n’est pas en adéquation avec l’identité de genre, les mots « père » et « mère » sont remplacés par « parent » ou « personne ». Et puisqu’on n’arrête pas le progrès, le « service maternité » s’appelle désormais le « service prénatal ».
Dans un document instaurant les nouvelles règles linguistiques, ces hôpitaux universitaires estiment « qu’il existe actuellement un essentialisme biologique et une transphobie dans les récits et les discours traditionnels portant sur la naissance. » Animés par de bonnes intentions, les professionnels de la santé poursuivent : « Nous nous efforçons de protéger nos utilisateurs de services trans et non binaires et nos professionnels de la santé contre des persécutions supplémentaires en raison des changements de terminologie. »
C’est de la pure hétérophobie.