La pandémie semble profiter à la pédocriminalité. Europol observe la recrudescence de l’activité des cyber-pédophiles depuis le début de la crise.
Depuis le début de la crise sanitaire, Europol, l’agence qui coordonne les polices des États membres de l’Union Européenne, constate une forte augmentation de l’activité des pédophiles sur la toile. L’agence décrit une expansion d’un phénomène en particulier : le chantage sexuel.
« Si j’en reçois pas plus, je vais diffuser ça à ta liste d’amis… »
Les pédocriminels utilisent divers moyens pour abuser d’enfants et d’adolescents sur Internet. Franceinfo relaie les propos tenus par un gendarme Français, au siège d’Europol. Il est membre de l’équipe « Project Twins », l’unité d’analystes venant en aide aux polices européennes dans leur traque contre la pédocriminalité en ligne. D’après ses dires, le chantage devient le moyen de prédilection des pédophiles pour arriver à leur fin. Il explique : « Le principe est simple, il s’agit pour lui (le pédophile) d’arriver à obtenir une première image par webcam ou par discussion dans le cadre d’un jeu vidéo ou d’un chat normal. Et à partir de la première image, l’engrenage fait que le chantage commence. Il menace sa victime : « Si j’en reçois pas plus, je vais diffuser ça à ta liste d’amis… » »
De lourdes conséquences psychologiques
Une fois la menace établie, il est facile pour le pédophile d’obtenir ce qu’il veut de la victime. Se sentant souvent honteuse ou coupable, elles n’ose que trop rarement parler à un proche des abus subis. L’emprise des prédateurs sexuels peut avoir de lourdes conséquences pour ces enfants. « Avec les réseaux sociaux, on sait que la diffusion d’une image peut être dévastatrice. Ça touche principalement les adolescents et ça peut les conduire jusqu’au suicide. » Rappelle le gendarme.
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Des clichés impossibles à retirer du darkweb
Beaucoup d’adolescents sont victimes de ce mode de fonctionnement. Récemment, un maitre-chanteur canadien a forcé de jeunes victimes à lui envoyer des selfies pornographiques. Si l’homme a été interpelé, les photos, elles, restent malheureusement en ligne. « Souvent, on se rend compte que le suspect n’a pas qu’une seule victime. Il passe son temps sur internet et il essaie de capturer le plus de victimes qu’il peut. Avec souvent cette tendance que la personne va aussi se connecter sur le darknet et partager les vidéos qu’il aura capturées de sa victime » explique le gendarme. D’après lui, ces clichés sont « très difficiles […] voire impossibles à retirer ».
Pour faire face à ce fléau, des bénévoles assistent les forces de police, souvent dépassées. Ils luttent chaque jour contre la cyber-pédocriminalité, en jouant le rôle de barrière entre prédateurs et enfants. Vous pouvez découvrir leur quotidien dans notre reportage.
Le Média pour Tous
Les pédocriminels sont d’horribles personnages qui méritent de croupir en prison.