Un nouveau texte adopté cette semaine permettra aux patrons d’imposer jusqu’à huit jours de congés payés, mais aussi d’en choisir ou d’en décaler la date avec un délai de prévenance réduit à un jour.
Profitant de la crise, la Macronie avait déjà bien entaillé le code du travail au début de la pandémie en usant d’un état d’urgence fort pratique. Souvenons nous ainsi du début de la crise, lorsqu’elle avait autorisé la hausse du temps de travail hebdomadaire jusqu’à 60h. À cette époque, elle avait également permis aux employeurs d’imposer des congés payés de six jours à la date de leur choix. Aujourd’hui, elle vient de porter cette mesure jusqu’à huit jours, sous prétexte de favoriser la relance des entreprises cet été.
Prévenu un jour à l’avance
Mais pire encore, les chefs d’entreprises auront également la possibilité d’imposer ces huit jours de congés en vous prévenant seulement un jour à l’avance. Auparavant le délai légal était d’un mois entier. Concrètement, si votre patron le décide, il pourra vous annoncer mercredi que vous êtes en congé pour huit jours le vendredi. Pire, il pourra également déplacer vos dates de vacances déjà posées avec le même délai.
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Ne réservez pas vos vacances trop rapidement
Ainsi, si vous avez déjà convenu il y a quelques temps de vacances allant du premier au huit juillet, votre employeur aura tout à fait le droit de vous annoncer le 29 juin que vos congés sont reportés à une date ultérieure. Idéal si vous avez déjà payé des vacances non remboursables…
Au bon vouloir du patronat
Cette mesure, qui devrait rester en vigueur jusqu’à l’automne prochain s’inscrit dans une longue lignée d’attaques contre les droits des travailleurs. Si certains employeurs conservent encore un minimum de sens moral pour ne pas imposer ce genre de coup bas, on imagine aisément que d’autres, notamment dans les multinationales, n’auront aucun scrupule. Reste aussi à craindre que, comme souvent, des mesures censées être exceptionnelles finissent par entrer dans le droit commun…
Le Média pour Tous
Qu’il essaye seulement 🙂
En plus c’est débile, parce qu’effectivement ça dissuade de prévoir des vacances. Mais j’ai pas encore lu The Great Reset, je sais pas si c’est un domaine qui doit être balayé ou pas.
Bonjour 🙂
Un lien vers le texte adopté, voir une ‘citation’ du passage de loi concerné serait du meilleur goût ! <3
[…] source : https://lemediapourtous.fr […]
Si un patron s’amuse à faire ça, je lui prédis une grosse ambiance de merde dans sa boite, ainsi qu’un paquet d’arrêt maladie…
Personellement, on me fait ça, soit je me retrouve comme pas de chance en accident de travail, soit je vais quand-même en vacance, et je fais le service ultra minimum au retour, avec l’humeur qui va avec.