Square de la Villette, un riverain assure avoir monté une « milice » dans son quartier pour remédier à l’insécurité grandissante provoquée par les « crackers ».
Les habitants montent une « milice »
Au micro de CNews, un résident de porte de la Villette affirmait ne plus se sentir en sécurité dans son quartier à cause des consommateurs de cracks. « Depuis le 24 septembre, on n’en peut plus. Mes voisins sont submergés par les attaques, les agressions, les violences au quotidien. Nos véhicules sont détruits » déclarait-il. Lassé d’attendre que l’État ou la municipalité s’empare sérieusement du problème, il a décidé de prendre les choses en main. « On a créé une milice avec des rondes de nuit, des rondes de jour. On place nos effectifs, et on fait des rondes au quotidien […] On est armé, mais pas d’armes à feu. Un moment donné, on prend les toxicomanes, on les plaque. […] Si une patrouille de police passe, on interpelle les policiers » continuait-il.
L’inaction du gouvernement et de la Ville
Avant de s’installer au square de la Villette, les « crackers », comme les appellent les habitants du quartier, squattaient les jardins d’Eole. Il a fallu de nombreux mois avant que des décisions soient prises pour lutter contre l’insécurité dans le quartier. Il faut toutefois prendre le terme « décisions » avec des pincettes puisque les consommateurs de cracks ont seulement été déplacés sur ordre de Gerald Darmanin quartier de la Villette, emportant avec eux le problème de l’insécurité.
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Le « mur de la honte »
Dans la foulée, le « mur de la honte », une double paroi en parpaings, a été construite afin de bloquer l’accès reliant la capitale et le département de la Seine-Saint-Denis. Cette demi-mesure avait pour objectif d’empêcher les « crackers » de remonter vers Paris. Cette décision honteuse et fort discutable prise par le ministre de l’Intérieur agace les habitants de ces quartiers. En effet, cette « solution » n’en a que le nom puisqu’elle ne résout en rien les problèmes de consommation de drogues et d’insécurité.
Les maires de Seine-Saint-Denis VS Didier Lallement
De leur côté, les habitants de ces quartiers ne cessent d’exprimer leur ras-le-bol. En effet, les riverains manifestent toutes les semaines pour se faire entendre, en vain. Ainsi, les maires de Pantin et Aubervilliers ont lancé conjointement le 21 octobre dernier une procédure d’urgence contre l’arrêté du préfet de police de Paris, exaspérés de voir des toxicomanes errer dans certains quartiers du département. Cette dernière a été rejetée par la mairie de Paris le 28 octobre dernier.
La politique de la honte…
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