Le CSA lance son « observatoire de la haine » chargé de lutter contre les contenus haineux en ligne. Nouvelle estocade contre la liberté d’expression ?
Dans le cadre de la loi Avia, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel sera donc chargé de surveiller le bon fonctionnement de ce nouvel organisme. Celui-ci sera notamment composé de chercheurs, des représentants des réseaux sociaux, ou encore d’associations militantes. Seulement, dans un monde où tout offense tout le monde, on peut légitimement craindre pour la liberté d’expression. Pire encore, ce phénomène pourrait conduire jusqu’à la répression d’une certaine opposition politique.
Une équipe qui n’a rien de rassurante
Pour mener à bien cette « chasse à la haine », on retrouvera aux côtés des mastodontes d’Internet (Facebook, Twitter, Snapchat, etc.) des associations comme la LICRA, SOS racisme, InterLGBT, ou encore le Crif. Rien de bien rassurant lorsque l’on sait qu’en plus de voir le mal partout, ces associations défendent également des intérêts politiques. On sait par exemple que pour le Crif, toute critique de l’état d’Israël est régulièrement perçue comme de l’antisémitisme.
Avec la complicité du ministère de la vérité
Pire encore, on s’aperçoit que l’observatoire du conspirationnisme sera également de la partie. Ce collectif, pour lequel il n’existe aucun complot dans le monde, aura-t-il le pouvoir de requalifier en haine tout propos déviant des versions officielles ? Sur Facebook, Libération et Le Monde, deux journaux néolibéraux, détiennent déjà tout pouvoir de décider qui dit la vérité ou non. Eux-mêmes mentent pourtant régulièrement dans leurs colonnes, notamment sur le cas du Venezuela…
Où se situe la frontière de la haine ?
À en écouter certains médias et associations, la haine s’immiscerait aujourd’hui partout. En effet, pour une catégorie de la population, la moindre parole pourrait être considérée comme offensante. Dans quel monde risque-t-on de vivre si ces mêmes personnes se trouvent en position de décider de ce que l’on a le droit de dire ou non ? Quelle légitimité ont-ils pour détenir un tel pouvoir ?
Que reste-il de la liberté d’expression ?
Où sont aujourd’hui passés les « Je suis Charlie » ? La liberté d’expression serait-elle réservée à la presse officielle ? Les citoyens (au même titre que les médias indépendants) ne devraient-ils pas pouvoir exprimer leur pensée comme bon leur semble ? Ou préfère-t-on vivre dans un monde où chacun se regarderait silencieusement, en chien de faïence, en espérant ne pas offusquer l’autre ?
Convaincre plutôt qu’interdire
Doit-on censurer la parole individuelle sur les réseaux sociaux ? N’est-il pas plus productif de combattre la bêtise sur le terrain des arguments plutôt que de l’interdire ? Étouffer une parole, aussi idiote soit-elle, pourrait même avoir un effet pervers. Ainsi censurés, quelques individus pourraient se sentir renforcés et s’ériger en martyr que l’on veut faire taire parce qu’ils disent la vérité. Dès lors, le meilleur moyen de combattre les propos jugés « haineux » ne serait-il pas, au contraire, d’y accorder un intérêt et d’y répondre ?
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