À partir de ce mercredi 15 septembre, les salariés des hôpitaux et des services médico-sociaux doivent présenter une preuve de première injection de vaccin contre le Covid-19. Alors que le secteur de la santé est déjà durement touché par le manque de personnel, les professionnels du milieu craignent le pire.
Une bonne couverture vaccinale
Les soignants ont dû justifier d’une première injection de vaccin contre le Covid-19 afin de continuer d’exercer leur métier dès ce mercredi 15 septembre. La majorité des soignants travaillant à l’hôpital ou en ehpad ont déjà reçu au moins une première dose de vaccin, soit environ 89,5% d’entre eux. La couverture atteint 94,7% du personnel soignant en libéral. Le directeur de l’Assistance publique Hôpitaux de Paris, Martin Hirsch, estime que la couverture vaccinale des soignants au sein de la structure francilienne se trouve « au-dessus de 95% » et que « 1 à 2% » seulement n’avait reçu aucune dose. Sur les 2.7 millions de professionnels concernés, environ 300.000 refuseraient la vaccination, explique Santé publique France. Le 15 novembre prochain, les soignants devront justifier d’un schéma vaccinal complet pour continuer d’exercer.
Mise à pied et suspension de salaire
La Fédération hospitalière de France comme la Direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris seront inflexibles concernant l’application des sanctions. Dès aujourd’hui, les professionnels de santé non-vaccinés seront mis à pied et privés de salaire. Un coup dur pour le personnel soignant déjà en souffrance tant les conditions de travail, déjà difficiles, se sont dégradées pendant la crise sanitaire. Mais ce n’est pas tout, les conséquences qu’induisent ces mesures inquiètent. Un sondage mené par l’Ordre national infirmier révèle que 40% d’entre eux envisagent de se réorienter professionnellement. Un chiffre peu rassurant lorsque l’on sait qu’avant la crise, 30% des postes de professionnels de santé étaient vacants.
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Comment l’hôpital va-t-il gérer cette nouvelle problématique ?
Comment peut donc s’organiser l’hôpital public pour surmonter cette baisse d’effectif ? En effet, la perte d’environ 5% de professionnels de santé ne paraît pas catastrophique, mais il n’est toutefois pas anodin quand le manque de personnel se fait déjà cruellement sentir. Pour pallier à cette situation, les hôpitaux devront à nouveau s’adapter. Des « solutions » sont déjà envisagées comme la déprogrammation d’opération (non urgente), le renvoie de patients vers d’autres structures, ou encore, demander aux soignants de changer de service au besoin, même s’ils n’y sont pas spécialisés.
Combien de temps encore l’hôpital publique tiendra-t-il dans ces conditions ?
Le Média pour Tous
Voir ou revoir:
Ils ont l’air de s’en sortir
Mieux vaut en rire …
C’est abject. La division est réussie, les destructeurs de l’hôpital public, et de l’humain en général, se frottent les mains.
300 000 soignants qui refusent la vaccination alors qu’il n’y a que 160 000 manifestants dans les rues chaque samedi.. c’est bizarre qu’ils ne défilent pas plus pour leur cause.. ou bien nous serions nous trompés dans les chiffres ?
« la perte d’environ 5% de professionnels de santé ne paraît pas catastrophique »
C’est une catastrophe pour tous ceux qu’on prive de salaire et de travail…
Cette loi est scandaleuse et je m’étonne que Môsieur Lapierre ne soit pas monté au créneau… Mais j’imagine que pour lui elle est nécessaire, vu la gravité sans précédent du Rhume 19…