OPINION – La GPA constitue, au-delà de son caractère inacceptable sur le plan humain, une pratique révélatrice des rapports de pouvoir mondialisés. Plus la technologie progresse, plus est grand et essentiel le développement de l’éthique, sans quoi, l’humain risque de perdre toute notion de l’humanité qui le caractérise.
« Le développement complet d’un pays, le bien-être du monde, et la cause de la paix, demandent la participation maximale des femmes, à égalité avec les hommes, dans tous les domaines. » Voilà ce que proclame le préambule de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes .
De nos jours, la pratique du renversement des valeurs n’est pas à court d’arguments, s’agissant du sort des femmes, elle est patente en matière de « liberté de se prostituer”, “liberté de porter le voile » ou de « se voiler intégralement », liberté d’être mère porteuse, et pourquoi pas de « liberté d’être une femme battue » ?
Les femmes seraient-elles de la trempe des esclaves ? Chacun devra y réfléchir.
Quel est le consentement éclairé de la femme russe, ukrainienne, ghanéenne ou indienne, recrutée par une entreprise privée, et qui se trouve dans une situation économique et financière précaire, ou désespérée ? Une femme qui ne trouve que la solution de la GPA ( Gestation pour autrui ) pour gagner suffisamment d’argent pour financer une intervention chirurgicale pour son propre enfant, doit-elle être considérée comme ayant disposé d’un consentement libre et éclairé ?
Les pratiques de GPA dans le monde, s’inscrivent au coeur de celles qui tendent à discriminer les femmes, tant du fait de leur sexe, celles-ci étant les seules à pouvoir enfanter, que de leur genre, en ce qu’elles sont assignées à leur capacité procréatrice et/ou gestatrice, pour des motifs économiques, au détriment d’autres activités à valeur sociale, traduisant ainsi une répartition des activités entre les hommes et les femmes qui leur sont hautement préjudiciables.