L’armateur a été mis en demeure de « mettre fin au danger pour la navigation et l’environnement marin ».
Des « matières dangereuses » ont donc coulé avec le navire italien. Le « Grande America » qui a sombré ce mardi 12 mars après-midi à 333 km à l’ouest de La Rochelle, transportait « 365 conteneurs, dont 45 répertoriés comme contenant des matières dangereuses » et 2.200 tonnes de fioul lourd dans ses soutes, a annoncé mercredi le préfet maritime de l’Atlantique.
Lors d’une conférence de presse à Brest, le préfet Jean-Louis Lozier a aussi précisé que l’armateur a été mis en demeure de « mettre fin au danger pour la navigation et l’environnement marin représenté par les conteneurs et autres éléments à la dérive » et de « traiter les éventuelles pollutions maritimes ».
Déchets « à recycler », pneus…
D’une longueur de 214 mètres, le « Grande America », un navire hybride entre un roulier et un porte-conteneurs, était en provenance de Hambourg, en Allemagne, et devait se rendre à Casablanca, au Maroc.
Le navire avait déclaré un incendie à son bord dimanche alors qu’il se trouvait à environ 263 kilomètres au sud-ouest de la pointe de Penmarc’h, dans le sud Finistère.
Après avoir annoncé, dans un premier temps, avoir maîtrisé l’incendie et vouloir faire route vers La Corogne, en Espagne, le commandant du navire a informé les autorités maritimes de la dégradation de la situation alors que plusieurs conteneurs étaient en feu. Il a décidé peu après 2 heures d’abandonner le navire, à bord d’une seule embarcation de sauvetage. Les 26 membres d’équipage et un passager ont pu ensuite être secourus par une frégate britannique déroutée sur zone.
Lundi et mardi, les opérations pour éteindre l’incendie se sont révélées infructueuses, notamment en raison des mauvaises conditions météorologiques.
« Le navire, construit en 1997, a été détenu en 2010 pour 35 déficiences dans le port de Tilbury au Royaume-Uni », avait assuré lundi dans un communiqué l’association écologiste Robin des Bois, ajoutant que depuis « d’autres déficiences sont régulièrement relevées par les inspecteurs de sécurité maritime à Hambourg et à Anvers ».