Selon les estimations, les frais bancaires coûteraient près de 25 milliards d’euros aux usagers français, dont 6,7 milliards liés à des incidents de paiement.
Il vous est peut-être déjà arrivé de rencontrer ce que les banques appellent un « incident de paiement ». Découvert, rejet de prélèvement ou chèque sans provision, sont très redoutés par les ménages les plus pauvres. Et pour cause, ils entraînent des frais considérables pour les concernés. Et les banques n’hésitent pas à réaliser des profits considérables sur le dos de leurs clients. Certains dénoncent même un véritable impôt privé.
Pluie de frais
Les frais bancaires évoqués ci-dessus sont à différencier des agios de découvert qui coûtent déjà en moyenne aux Français une soixantaine d’euros par an. Ils ne prennent pas non plus en compte les frais de tenue de compte, variable selon les banques et qui reviennent en moyenne à une vingtaine d’euros par an. Ces frais peuvent être bien plus dramatiques pour les ménages ; ils touchent en effet les personnes dans le rouge, ayant dépassées leur plafond de découvert.
Plus de 500€ par an pour certains foyers !
Et pour certains la facture peut très vite grimper. Selon 60 millions de consommateurs, la moyenne pour un consommateur en difficulté atteignait les 296€ par an en 2016. Pire, un foyer en difficulté sur cinq a vu ce montant dépasser les 500€ ! Ces frais d’incidents représentent à eux seuls près de 6.7 milliards d’euros par an pour les banques. Si l’on prend en compte la totalité des frais de toute nature, les banquiers sont même assis sur une manne financière de plus de 25 milliards d’euros !
A VOIR AUSSI > 3 minutes pour comprendre le pouvoir des banques par Vincent Lapierre
Un engrenage infernal
Lorsque l’on est dans la zone rouge, on peut vite se retrouvé pris au piège dans un cercle vicieux infernal. « Ça a été un engrenage : on avait le droit à 200€ de découvert, mais comme ils nous prenaient entre 100 et 200€ de frais, on dépassait notre découvert autorisé » explique cette mère de famille à France 2. Pour quelques minutes de temps, les banquiers facturent ainsi des sommes parfois démesurées, qui plongent les usagers un peu plus dans le rouge. On tombe même dans le kafkaïen et l’indécence lorsque de simples courriers destinés à avertir le client de sa situation peuvent coûter jusqu’à 14€.
1 français sur 4 dans le rouge
Cette situation très difficile à supporter toucherait pourtant de nombreux français. Ainsi près de 25% des Français dépasserait leur seuil de découvert au moins une fois dans le mois. Lionel Maugain, journaliste pour le magazine 60 millions de consommateurs dénonce « une machine à cash qui marche toute seule ». Il poursuit : « on demande aux gens d’épargner, mais les personnes en difficultés sont livrées à ce système infernal. » En 2016, Jean-Luc Mélenchon qualifiait même ce fonctionnement « d’impôt privé sur la consommation ».
Le plafonnement en débat à l’assemblée
Réclamé par l’union nationale des associations familiales, le plafonnement des frais bancaires est d’ailleurs en ce moment débattu à l’assemblée nationale. Déposée par la France Insoumise dans le cadre de ses niches parlementaires, cette « loi Corbière » a néanmoins été accueillie froidement par la République en Marche. Celle-ci préfère en effet des mesures moins contraignantes pour les banques. Bruno Le Maire a ainsi plutôt préconisé d’aider un client seulement après cinq incidents bancaires par mois. Dans un tel cadre, beaucoup de Français en difficulté risquent de ne pas rentrer dans les clous et donc de ne pas avoir droit à cette protection. Craignant une nouvelle polémique semblable à celle de la loi sur le deuil d’un enfant, des alliés habituels de la majorité comme l’UDI et le nouveau groupe EDS se sont d’ailleurs retournés contre LREM.
Le Média pour Tous
en fait de banque, je suis a la Banque Postale… anciens CCP question a la Banque Postale » « maintenant quand je poste des especes sur mon compte LBP, on me demande d ou vient cet argent liquide, meme si c’est 10 euros si ‘c’est vrai, j’hallucine si c’est vrai, merci de me donner le texte reglementaire qui exige cela » reponse de la Banque Postale « Bonjour, en effet, les règles concernant les versements d’espèces sur les comptes courants et livret A ont évolués. Vous devez présenter votre pièce d’identité remplir une déclaration de l’origine des fonds via un formulaire en bureau de… Lire la suite »