Libérée par la justice italienne, Carola Rackete prépare sa riposte contre le ministre de l’Intérieur italien. Après des propos insultants à son égard, elle l’accuse de diffamation.
Matteo Salvini et Carola Rackete sont à couteaux tirés. Après avoir été remise en liberté par la justice transalpine, qui a estimé que le décret italien sur la sécurité n’était « pas applicable aux actions de sauvetage », la capitaine du navire humanitaire Sea-Watch 3, qui a débarqué 42 migrants au port de Lampedusa, contre-attaque. Selon franceinfo, l’un des avocats de l’Allemande a annoncé que sa cliente allait poursuivre le ministre de l’Intérieur pour diffamation.
« Lancer un signal »
La jeune femme et ses avocats sont déterminés. « Nous avons déjà préparé la plainte contre le ministre Salvini », a fait savoir Me Alessandro Gamberini sur Radio Cusano Campus, vendredi 5 juillet. Selon ses dires, il n’est « pas facile de faire l’inventaire de toutes les insultes formulées par monsieur Salvini ces dernières semaines ». En effet, « dans le circuit de ces lions du clavier habitués aux insultes, c’est lui qui remue les eaux troubles de la haine », a-t-il assuré, ajoutant que cette plainte était « un moyen de lancer un signal ».
Pendant la durée de la crise, le vice-président du Conseil avait multiplié les déclarations houleuses à son intention, la décrivant comme une « emmerdeuse », une « criminelle » ou encore une « pauvre femme qui a seulement essayé de tuer cinq militaires italiens ».
« Communiste riche et gâtée »
Averti des poursuites qu’il allait encourir, le secrétaire général de la Ligue du Nord a vivement réagi. « Elle enfreint les lois et attaque des navires militaires italiens, et ensuite elle porte plainte contre moi », s’est-il amusé sur Twitter. Et d’ajouter, provocateur : « Je n’ai pas peur des mafieux, alors imaginez une communiste allemande riche et gâtée… Gros bisous ».