Ce matin, le fabricant de pneumatiques français a annoncé la fermeture de son usine de La Roche-sur-Yon (en Vendée) d’ici la fin de l’année prochaine. 619 emplois sont menacés par cette mesure.
Mais ça va bien se passer selon la direction. En effet, le groupe précise que « Michelin donnera à chaque salarié concerné la possibilité de rester au sein de l’entreprise en France » et « lancera dans les prochaines semaines une initiative ambitieuse de transformation du site ». Méfiance face à de telles déclarations. Michelin ne précise pas quels emplois seront proposés aux salariés ni sous quelles conditions salariales… D’ailleurs, la suite de la déclaration laisse présager des négociations avec les syndicats…
« Michelin proposera aux partenaires sociaux de travailler sur des dispositifs permettant de sécuriser fortement et d’accompagner le changement professionnel des salariés »
Nous voyons donc surgir les différents éléments de langage visant à faire passer la pilule auprès de tous ces salariés victimes des conséquences de la politique du tous contre tous voulue par l’Union Européenne.
Cet après-midi, le maire de la commune et le député de la circonscription, Patrick Loiseau, ont prévu de venir sur le site. Mais pour quoi faire ? Pour expliquer aux salariés qu’ils n’ont rien pu faire pour sauvegarder leurs emplois, comme nous l’avons vu avec la sucrerie de Toury ? Voilà le rôle du politique aujourd’hui : essayer de justifier les décisions de quelques financiers avides de profits, auxquels l’Union Européenne a sciemment laissé le pouvoir. Le politique ne sert plus qu’à faire de la cosmétique pour l’économique.
Le Média pour Tous suivra cette affaire de très près.
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