De plus en plus de masques sont jetés dans la nature par des personnes peu scrupuleuses ; or ceux-ci mettent plus de 450 ans à se dégrader…
Alors que la pénurie de masques a longtemps fait débat en France et que l’usage de celui-ci était même décrié par le gouvernement, plus grand monde ne semble aujourd’hui contester son utilité face à la pandémie de covid-19. Mais c’est à présent un autre problème qui se présente à la population, celui de la production de déchets.
Quatre heures de durée de vie
En effet, selon les normes, la plupart des masques contre le virus ne doivent pas être utilisés plus de quatre heures. Or une énorme partie des protections utilisées par les Français est à usage unique. Si pour des personnes avec un minimum de civisme et de conscience écologique, ces masques finissent à la poubelle, ce n’est malheureusement pas le cas de tout le monde.
La voie publique, nouvelle déchetterie pour imbéciles
Depuis la démocratisation des masques, certaines personnes peu consciencieuses n’ont donc rien trouvé de mieux à faire qu’abandonner les leurs sur la voie publique ou même en pleine nature. Or selon Jean-François Gérard, chercheur à l’université de Lyon, « ces masques-là sont en polypropylène, c’est le polymère le plus répandu. Et le polypropylène, c’est tout sauf biodégradable. On a entendu parler de 400-450 ans mais c’est possiblement plus que ça. »
Ne pas jeter les gants et #masques dans la rue bande de salopards. Ne faites pas que le jour d’après soit pire que le jour d’avant. #DeconfinementJour10 #Covid_19 #tiredearth #nature @greenpeacefr pic.twitter.com/CFCw41tG0q
— Juliette Dubois (@JuliettDubois20) May 20, 2020
Des citoyens mobilisés
Ces incivilités n’ont pas manqué d’énerver bon nombre de Français, mais aussi des collectifs et militants écologistes. Parmi eux, on compte notamment l’opération citoyenne « Plastic Attack ». Partie d’Angleterre, cette initiative a pour but de sensibiliser les citoyens sur le danger des déchets plastiques pour la nature et pour l’être humain. D’autres associations comme « les nettoyeurs de la Planète » cherchent également à se développer.
Ah ça juste place : la poubelle #dechets #pollution #incivilites #environnement #nature #poubelle #sensibilisation #cadeborde #lnp #lesnettoyeurs #jefaismapart #trash pic.twitter.com/HlsdRrytHl
— Association Les Nettoyeurs de la Planète (@Asso_L_N_P) May 17, 2020
Un piège mortel
Pour certaines espèces naturelles, l’abandon de masques dans la nature peut même devenir mortel. Plastic Attack s’émeut ainsi sur le sort de cet « oiseau étranglé par les élastiques de ce masque abandonné en pleine forêt », et qui « n’a malheureusement pas survécu ». En mars dernier, l’ONG « Asia Oceans » faisait également état d’une situation catastrophique sur les plages de Hong Kong. À l’instar de la pollution plastique en général, les masques dans l’océan représentent une menace considérable pour la faune marine et par voie de conséquences pour l’être humain.
En plus de la pollution, le danger sanitaire
Les masques, mais aussi les gants, ont par ailleurs un statut bien plus dangereux que celui de simple déchet. En effet, ceux-ci sont potentiellement contaminés par le virus. Pour les éboueurs par exemple, ils présentent donc un risque réel. À l’image de nombreux citoyens, la profession s’est d’ailleurs insurgée contre les incivilités. « C’est un danger potentiel pour les éboueurs et les citoyens lambda. Imaginez un gosse qui passe et qui jouerait avec ces déchets », a pesté Régis Vieceli, secrétaire général du syndicat CGT du nettoyage de la ville de Paris.
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Des chercheurs ont inventés des masques biodégradables
Pour autant, en ces temps de crises, le port du masque reste indispensable dans bien des circonstances. Pour se protéger du virus tout en évitant ces dérives, des initiatives ont déjà vu le jour. Outre les masques en tissu réutilisables, certains industriels ont développé des masques biodégradables. Derrière leur apparence bon marché, certains d’entre eux seraient pourtant capables de filtrer 95% des particules ! Reste à espérer pouvoir s’en procurer bientôt…
Le Média pour Tous
Enfant déja, je considérais comme mal élevé l’abandon des mégots avec filtre, serais-je incorrect si je dis que les troupes étaient sans-filtre, c’est néanmoins un grand Homme qui l’avait voulu en me permettant de m’apprendre à fumer, pas simple n’est-il pas…
malheureusement, on n’a pas encore inventé le masque capable de protéger les moutons contre la crédulité…. comment peut on croire que ces malheureux bouts de chiffons qui baillent de partout peuvent protéger contre un virus ? et de quel virus parlons nous ? c’est juste une grippe, bande de blaireaux, les autres années on ne s’est jamais baladés avec des masques, et cette année, parce qu’une association de malfaiteurs nous agite l’épouvantail de « la pandémie qui va décimer la moitié de la planète », tout le troupeau tremble ! quelle misère ! ya pas plus de morts que les années précédentes… Lire la suite »