Au lieu d’affronter la réalité des faits, le chef de l’État renvoie la crise de l’hôpital à un « problème d’organisation ».
Alors que la crise du covid-19 a mis en lumière les défaillances criantes de notre système hospitalier, Emmanuel Macron continue de jouer son petit rôle devant les soignants. Il a ainsi martelé que si l’hôpital connaissait autant de problèmes « ce n’était pas qu’une question de moyens », mais surtout « une question d’organisation ». Les faits semblent néanmoins donner tort au président.
Les lits continuent de fermer
Toujours dans son grand rôle d’acteur, Emmanuel Macron a affirmé qu’il était « un fils d’hospitalier » et que par conséquent il n’avait « pas envie de laisser tomber l’hôpital ». Pourtant comme le rappelle Thierry Amouroux, porte parole du syndicat national des professionnels infirmiers, il y a « moins de lits et moins de personnels qu’en janvier » dans nos structures hospitalières. Les lits continuent donc même à fermer y compris en réanimation. « On est toujours à 5000 lits de réanimation, dont une partie n’est toujours pas opérationnel, fautes de moyens ».
E. #Macron à propos de la crise de l’Hôpital :
« C’est pas une question de moyens »A ce niveau de foutage de gueule, c’est à se demander si il ne voit pas la crise actuelle comme l’occasion d’achever enfin la destruction de l’Hôpital Public qui dure depuis plus de 20 ans. pic.twitter.com/scjZPysRfT
— Caisses de grève (@caissesdegreve) October 7, 2020
Les soignants s’en vont par milliers
Le syndicaliste explique également le dégoût des infirmiers pour les conditions difficiles de leurs métiers. En juin, la France comptait ainsi 7500 postes vacants d’infirmiers, et elle en dénombre aujourd’hui 34000, soit presque cinq fois plus. Et pour cause, en plus d’un salaire bien inférieur à la moyenne européenne, les soignants sont régulièrement débordés par le manque de moyens.
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180.000 infirmières diplômées ne veulent plus exercer leur métier
Le constat établi par Thierry Amouroux est d’ailleurs sans appel : 180.000 infirmières diplômées en France ne veulent plus exercer leur profession. « Elles ne veulent pas travailler en sous-effectif, sous payées, dans des conditions de travail lamentables ». Et pendant ce temps, Emmanuel Macron, à l’instar des précédents gouvernements, continue d’exiger toujours plus avec toujours moins… À force de tirer sur la corde, elle finit par casser.
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Ce macron est à vomir!
Le personnel hospitalier aurait dû lui tourner le dos !