Alors que la taxe d’habitation devrait disparaître pour une majorité de Français d’ici 2023, la taxe foncière, elle, pourrait être multipliée jusqu’à 7 fois d’ici 2026.
La suppression de la taxe d’habitation était l’une des mesures emblématiques du candidat à la présidentielle Emmanuel Macron. Bien évidemment, beaucoup de Français ne se doutaient pas que, derrière cet effet d’annonce, se cachait de nombreux pièges.
Chantre du « en même temps », le président français s’est même fait une spécialité de donner d’une main pour reprendre (souvent plus) de l’autre. Car pour financer une mesure sociale, il faut bien prendre l’argent quelque part. Pour ce faire, le gouvernement utilise principalement deux méthodes.
Donner d’une main pour reprendre de l’autre
La première consiste à faire des économies ; bien évidemment ces économies s’appliquent essentiellement à une réduction des services publics. Alors que les hôpitaux sont dans une extrême souffrance, que les écoles et gares ferment, les coupes budgétaires ne faiblissent pourtant pas.
La seconde méthode touche à l’augmentation des taxes. Dans une société juste, on taxerait les plus riches pour pouvoir améliorer les services publics et soulager les moins aisés. Or, Emmanuel Macron, dans la lignée de ses prédécesseurs, fait tout l’inverse. Ainsi, bien souvent, dans ses effets d’annonce se cache une autre réalité. On se souvient, par exemple, des fameux 100 euros promis le 31 décembre 2018 et qui étaient un coup de communication destiné à calmer les gilets jaunes.
Pour conserver une certaine image, Emmanuel Macron va donc bien mettre en place, très progressivement, la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des ménages. Mais à quel prix ? Alors que les budgets des communes vont forcément en pâtir, il semble bien que l’arnaque réside, cette fois-ci, dans la taxe foncière.
En ce début d’année, le projet de loi finances pour 2020 prévoit, en effet, la révision générale des valeurs cadastrales des locaux d’habitation. Celles-ci n’avaient pas été modifiées depuis les années 70, et ce changement risque de faire mal. Les plus touchés seront en particulier les propriétaires de logements anciens dans les lieux de vie les plus prisés.
Cette nouvelle loi, qui entrera en vigueur à partir de 2026 pourrait faire exploser la taxe pour certains. La note pourrait même monter jusqu’à une multiplication par cinq, six, voire sept ! Les détails sont pour le moment encore inconnus ; 35 millions de logements vont devoir être analysés par les services des impôts.
Les locataires aussi touchés
Si vous pensiez être épargnés par cette réforme parce que vous ne possédez aucun logement, il n’en sera rien. En effet, il est fort probable que les propriétaires voudront compenser l’augmentation de leur taxe foncière par des loyers plus conséquents. Autant d’argent qui ne pourra être injecté dans l’économie par les Français et qui sera donc perdu par l’État. On ira alors vers une nouvelle baisse des services publics, et les citoyens subiront une encore une fois les effets de ce cercle vicieux. Toutes ces augmentations (encore récemment edf), résultats de la politique d’austérité imposée par l’Union européenne, avec l’aval de nos gouvernements libéraux, n’ont sans doute pas fini de frapper le peuple français…
Le Média pour Tous
Après la futur loi trompe couillon qui fait l’obligation aux propriétaires de déposer la caution chez un agent immobilier en cachant que c’est le propriétaire qui paiera la note de cette arnaque. Comme la réforme des retraites qui n’était pas au programme !!! Cette réforme en catimini s’appelle réforme surprise égalitaire sauf pour les locataires. Les propriétaires qui s’étaient aménagés une petite retraite par ces locations, et ceux qui ont voté Macron vont apprécier et revoter pour lui. Pendant ce temps-là on ne réforme surtout à pas l’évasion fiscale entre 100 et 120 milliards d’€. Je crois qu’il est temps,… Lire la suite »
Dans certains anciens quartiers de Lyon, devenus des résidences très prisées et d’un coût qui n’est pas pour toutes les bourses, la taxe foncière est restée sans réajustement depuis des décénies et est même inférieure à certaines banlieues non enviables. Il me paraît juste que celà soit corrigé dans un cadre d’équité. Maintenant il faut mettre en place un réajustement qui soit supportable et non brutal.