Boris Johnson, premier ministre Britannique, et Jean-Claude Juncker, l’actuel président de la Commission Européenne, viennent d’annoncer la conclusion d’un accord sur le Brexit. La balle est désormais dans le camp de la Chambre des Communes britannique qui devra, samedi, confirmer la décision historique prise par les 27 pays de l’Union Européenne et ce d’ici le 31 octobre prochain.
Si la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne est en bonne voie, l’opposition travailliste et le parti unioniste nord-irlandais DUP ont d’ores et déjà fait savoir qu’il rejetteront le texte. Le premier ministre britannique Boris Johnson a exhorté les députés britanniques à soutenir l’accord pour «faire aboutir le Brexit» le 31 octobre.
«J’espère vraiment que les députés à Westminster vont se rassembler (…) pour faire aboutir le Brexit sans délai», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Bruxelles, aux côtés du président de la Commission Européenne Jean-Claude Juncker.
Donald Tusk, président du Conseil Européen, a déjà fait savoir son émotion et laisse encore une porte ouverte à une future réintégration :
« Nous sommes très proches de la fin du processus, a détaillé le président du Conseil européen Donald Tusk. C’est un triste jour parce que dans mon cœur, je resterai toujours un Remainer [opposant au Brexit ndlr]. J’espère que notre porte restera ouverte, si le Royaume-Uni décide un jour de revenir dans l’Union. »
D’ici le 1er novembre, une période de transition va alors débuter et durera jusqu’à la fin 2020. De longues discussions sont à prévoir pour clarifier les nouvelles relations commerciales entre Londres et l’UE. Ursula von der Leyen, la nouvelle présidente de la Commission européenne, a chargé Michel Barnier de mener les négociations.
Nigel Farage, le chef de file des pro Brexit, nous livre ses premières impressions et elles sont plutôt pessimistes quant à la nature de l’accord en question :
Nigel Farage gives his immediate reaction to Boris Johnson’s Brexit deal from outside the EU HQ in Brussels. @nigel_farage | #Brexit pic.twitter.com/S5sfMQudOd
— LBC (@LBC) October 17, 2019
Un peu plus tôt dans la journée, Nigel Farage tweetait :
« L’engagement d’alignement réglementaire dans cet accord signifie que le « nouvel accord » n’est pas un Brexit »
The commitment to regulatory alignment in this agreement means that the “new deal” is not Brexit, despite improvements on the customs union.
— Nigel Farage (@Nigel_Farage) 17 octobre 2019
Nous précisons que si l’accord ne devait pas avoir lieu, la Grande Bretagne sortirait de l’UE sans accord quoi qu’il arrive le 31 Octobre. Autre éventualité, moins probable : un report du Brexit.
Dans tous les cas, et c’est une bonne nouvelle pour la démocratie (on commençait à s’inquiéter), le choix de la majorité des citoyens britanniques de sortir de l’UE devrait bientôt être respecté, quelque soit l’art et la manière.
Affaire à suivre…
Le Média pour Tous
Je le sens pas, pour moi ça va finir brutalement, mais bon, est-ce un vrai brexit?
Les rats s’apprêtent à quitter le navire…