Le président américain et l’ex-maire de Londres, s’il réalise son rêve de devenir premier ministre, feront-ils émerger un nouveau désordre mondial ?
Chronique. C’est le rêve des auteurs de politique-fiction. Qui, ailleurs que dans leurs fantasmes les plus fous, aurait imaginé qu’un jour les Etats-Unis et le Royaume-Uni, deux pays qui, séparément ou ensemble, ont dominé le monde, seraient dirigés par des hommes aussi disruptifs que Donald Trump et Boris Johnson ?
La réalité, pourtant, est en passe de dépasser la fiction. Si tout se passe comme prévu, si, fin juillet, les militants du Parti conservateur britannique choisissent l’ancien maire de Londres comme chef, deux tignasses blondes se distingueront sur la carte postale du prochain sommet du G7, le mois suivant, à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques). Et ce G7, qui s’annonce déjà compliqué pour son hôte, Emmanuel Macron, pourrait bien tourner au cauchemar.
Puis, en septembre, l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) offrira une autre tribune à ces deux fauteurs de troubles hors pair, dont les pays occupent chacun un siège permanent au Conseil de sécurité.
Traits communs
Parallèlement, jusqu’à la date butoir du 31 octobre, le nouveau premier ministre britannique ferraillera avec Bruxelles sur les modalités de sortie de son pays de l’Union européenne (UE), sous le regard satisfait d’un président américain pour lequel le Brexit est la meilleure chose qui soit jamais arrivée à l’UE.
Donald et Boris. Vous en avez rêvé, le XXIe siècle vous l’offre. Que laisse présager ce duo explosif ? Fera-t-il émerger un nouvel ordre anglo-américain, ou plutôt un nouveau désordre, sur la scène internationale ?