La Chine préfère-t-elle Kamala Harris ou Donald Trump ?


Par les crises.

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Au cours des dernières semaines, les soubresauts de la séquence électorale présidentielle américaine ont attiré une très forte attention partout dans le monde. Avant même le début de l’été, les différents pays pesaient les impacts du retour de l’ancien président Donald Trump à la Maison Blanche et, à l’inverse, ce qu’un second mandat du président américain Joe Biden pourrait apporter. Pour nombre d’entre eux, ces deux éventualités présentaient des perspectives radicalement différentes en matière de géopolitique et du rôle futur des États-Unis dans les affaires mondiales.

 

Et puis il y a eu ces neuf jours incroyables en juillet, au cours desquels Trump a failli être assassiné et Biden a brusquement annoncé qu’il ne se représenterait pas aux élections. Ces événements, qui, pour les deux partis, ont bouleversé la course à la présidence, ont fait naître une incertitude supplémentaire quant à l’orientation future des États-Unis. Nombre de pays constatent une divergence de plus en plus marquée entre d’un côté la continuité prévisible de la politique étrangère internationaliste de Joe Biden avec une future présidente, Kamala Harris, et de l’autre une approche beaucoup plus isolationniste avec un président Trump réélu et son colistier, J. D. Vance.

Depuis la Chine, cependant, le point de vue est quelque peu différent. Il y a huit ans, la première administration Trump a instauré une approche beaucoup plus conflictuelle de ses relations avec Pékin, ce que de nombreux observateurs chinois ont trouvé déconcertant. Plutôt que de considérer la Chine comme une partenaire commerciale et parfois comme une rivale, les États-Unis ont commencé à la qualifier de « puissance révisionniste », de concurrente stratégique, voire de menace. Ce qui est encore plus frappant, c’est qu’en dépit des changements de ton, l’administration Biden a confirmé ce changement et l’a même accentué pour certains dossiers. De fait, un consensus bipartisan semble se dégager à Washington sur la nécessité de traiter la Chine comme un adversaire majeur, un nombre croissant d’analystes plaidant en faveur de l’adoption d’un cadre de guerre froide.

Aux yeux des observateurs chinois, plutôt que de présenter des approches différentes de leur pays et du monde, les deux principaux partis américains expriment tous deux une conception commune de la Chine, celle qui a émergé ces dernières années et qui est fortement influencée par les enjeux politiques intérieurs des États-Unis. Plus que les conceptions de l’un ou l’autre parti, ce sont les différentes nuances qui caractérisent leur analyse de la Chine et ce qu’elles pourraient impliquer concrètement qui importent le plus. La plupart des observateurs chinois estiment que la politique américaine à l’égard de la Chine ne devrait pas changer de manière significative. Mais ils essaient de comprendre ce qui pourrait finalement dominer dans la réflexion actuelle de Washington.

 

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