ÉCLAIRAGE – L’ensemble des syndicats de fonctionnaires appellent à la grève jeudi 9 mai partout en France, une mobilisation contre le projet de loi de réforme de la fonction publique.
Nouvelle journée de mobilisation jeudi 9 mai. Les syndicats de fonctionnaires appellent les 5,5 millions d’agents publics à une journée de manifestation et de grève. Objectif : s’opposer au projet de loi de réforme de la fonction publique. Ils dénoncent une « portée très grave », tant pour les agents et les citoyens que pour l’avenir des services publics.
Plus d’une centaine de manifestations sont prévues dans toute la France à partir de 14 heures. À Paris, le cortège s’élancera de la place Denfert-Rochereau à destination des Invalides. Les syndicats s’attendent à une mobilisation importante. Des « gilets jaunes » devraient également se joindre à la mobilisation.
Si l’appel lancé par les syndicats est massivement suivi, des perturbations seront attendues dans les écoles notamment puisque les enseignants sont invités à participer au mouvement. Les cantines scolaires pourront aussi être touchées. Il convient d’être prévoyant si vous avez prévu de voyager ce jour-là. Les fonctionnaires des transports aériens devraient répondre présents. En revanche, la SNCF n’a pas relayé l’appel à la grève sur son site internet. Enfin, les personnels des établissements de soin sont concernés. Certains services d’urgence sont déjà mobilisés depuis plusieurs jours.
Une offensive intersyndicale inédite
Cet appel à la grève est inédit puisqu’il a été lancé dans un communiqué commun par les neuf syndicats : CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, FA-FP, FO, FSU, Solidaires et Unsa. Tous rejettent le projet de loi du gouvernement l’accusant de vouloir une fonction publique alignée sur les règles du secteur privé, au détriment du statut de fonctionnaire et de l’indépendance des agents à l’égard du pouvoir.
Ils ont d’ores et déjà prévenu que cette journée n’était « qu’une étape » d’une mobilisation « dans la durée ». Ils demandent au gouvernement qu’il « ouvre enfin des négociations sur de nouvelles bases ». Le texte sera au menu de l’Assemblée nationale à compter du lundi 13 mai en première lecture. Le gouvernement souhaite le faire adopter avant l’été pour une application au 1er janvier 2020.
A rien, tout simplement.