D’après Le Parisien du 6 janvier, Didier Andrieux, commandant divisionnaire de police filmé en train de frapper plusieurs personnes lors de l’acte 8 des Gilets jaunes à Toulon, avait déjà été épinglé pour un acte de violence. Selon le quotidien, il aurait pratiqué «une manchette à un major de police dans les locaux de la sûreté départementale à Toulon» en 2015. Didier Andrieux était alors le chef du service d’ordre public et du soutien (SOPS) à Toulon.
Toujours d’après Le Parisien, le policier aurait par la suite reçu le soutien de sa direction, qui lui aurait appliqué la plus légère des sanctions, à savoir un simple avertissement. En effet, pour Didier Andrieux, ce coup était involontaire, et aurait touché malencontreusement son collègue alors qu’il était destiné à percuter… une armoire.
Le Parisien précise que la victime de l’époque avait eu tout de même «l’arcade sourcilière et le nez fracturés» et que le coup aurait résulté d’un litige entre les deux hommes sur une affaire policière. La justice ne s’était pas non plus impliquée dans l’affaire. Interrogé par le journal, un policier toulonnais atteste qu’«en interne, beaucoup de policiers avaient jugé la sanction très indulgente et [que] cela avait créé un grand malaise». Didier Andrieux aurait également reçu auparavant «une récrimination manuscrite pour des violences verbales» à l’encontre du commissaire divisionnaire Stéphane Rambaud et d’un autre agent.
« Déposez plainte, y’a pas de soucis »
Didier Andrieux est actuellement au cœur d’une polémique embarrassante pour les forces de l’ordre. Il a en effet été filmé lors de l’acte 8 des Gilets jaunes à Toulon en train de frapper plusieurs individus à mains nues, notamment au visage.
https://twitter.com/PureTele/status/1081622999315435520
Dans une autre vidéo prise lors du rassemblement des Gilets jaunes de Toulon, émaillé d’incidents, on entend le commandant affirmer aux manifestants mécontents de son attitude : « Déposez plainte, y’a pas de soucis ! »