Frontières de la France bientôt grandes ouvertes : pas de période de quarantaine pour les voyageurs venant de l’UE

Le gouvernement a visiblement du mal à tirer les leçons des erreurs du passé (les occasions n’ont pourtant pas manqué !) : une fois de plus, les décisions sont prises en faveur de l’économie et non de la sécurité des citoyens. Emmanuel Macron souhaite ouvrir les frontières aux personnes en provenance de l’espace Schengen et du Royaume-Uni, dès la fin du confinement, sans les contraindre à la quarantaine lors de leur arrivée sur le territoire.

Une décision qui vient de la Commission européenne

Nous ne sommes plus à une décision incohérente près me diriez-vous. Certes, sauf que la sécurité du pays est en jeu et surtout la cohérence du plan de déconfinement proposé par le gouvernement. L’Élysée a affirmé à l’AFP ce dimanche 3 mai que la France n’imposerait pas de quarantaine à « toute personne, quelle que soit sa nationalité, en provenance de l’Union européenne, de la zone Schengen ou du Royaume-Uni ». Pourtant, Olivier Véran a annoncé la veille que la quarantaine resterait valable « aux personnes entrant sur le territoire national ou arrivant dans un territoire d’Outre-mer ». La communication au sein de l’Élysée n’est visiblement pas encore établie. Par ailleurs, où est la cohérence de laisser passer, sans tests ni quarantaine, des voyageurs venant de toute l’Europe, mais de limiter les déplacements des Français dans un rayon de 100 kilomètre autour de chez eux, comme le prévoit le plan de déconfinement ? Soit tout le monde peut circuler, soit personne ! D’où peut bien venir des décisions aussi absurdes ? Suivez mon regard.

Sans surprise, cette décision suit les recommandations de la Commission européenne. En effet, un mois plus tôt, celle-ci a préconisé aux pays membres de favoriser la circulation des « travailleurs mobiles » au sein de l’Union. Ursula Von der Leyen, avait d’ailleurs appelé les États membres de l’UE à mettre en place des « procédures simples et rapides » aux frontières, afin de garantir aux travailleurs « un passage facile avec un examen sanitaire proportionné ». La libre circulation des hommes, au service du grand capital, n’attend pas ! (l’extrême-gauche applaudit l’Union Européenne qui pense – même en cas de crise majeure – à abolir les frontières).


Le soutien des pro-UE

Le grand défenseur de l’Union européenne, Jean Quatermer, n’a pas tardé à féliciter le gouvernement français en justifiant cette décision sur les réseaux sociaux. « Si une telle quarantaine avait été imposée c’était stupide médicalement, de nombreux pays étant moins touchés que la France, stupide économiquement, la France se retrouvant isolée […] ça aurait signifié la fin de Schengen, fort pour un président « européen », [ça] aurait interdit le fonctionnement des institutions européennes pour les Français et condamné Strasbourg comme siège du Parlement », a évoqué le journaliste militant sur twitter.

L’opposition en désaccord

Les réactions ne se sont pas faites attendre sur la scène politique. L’opposition s’accorde pour dénoncer cette décision jugée non réfléchie. Jordan Bardella, le vice-président du Rassemblement national dénonce un « entêtement criminel ». Quant à Nicolas Dupont-Aignan, député de l’Essonne, il condamne cette décision qu’il qualifie d’ « irresponsable et dangereuse ».

Comment peut-on faire passer l’économie avant la sécurité des Français ? Surtout après avoir déjà commis l’erreur une première fois !

À jouer avec le feu, on finit par se brûler.

https://youtu.be/-nAqv2wuRmw

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