Et le Brexit eut lieu : bientôt la fin de l’Union Européenne ?

Ce 1er février et depuis 00h01, le Royaume-Uni n’est officiellement plus membre de l’Union Européenne. Hier soir, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblés à Parliament Square afin de fêter le retour de l’indépendance et d’une souveraineté retrouvée, lors d’une illustre soirée.

Ce jour est historique, et le divorce proclamé. Le Royaume-Uni ne fait désormais plus partie de l’Union européenne. Après 47 ans d’adhésion et presque 4 ans de négociations en vue d’une sortie, le pays de Sa Majesté voit enfin s’ouvrir une période de transition tant attendue qui aura lieu jusqu’au 31 décembre 2020. Mais d’ici là, plusieurs étapes restent encore à franchir : en mars, les négociations commerciales débuteront avec l’Union européenne, et le 1er juillet le gouvernement britannique décidera s’il doit prolonger ou non la période de transition. Il n’y aura désormais plus de représentation du Royaume-Uni dans les institutions européennes, en effet, les 73 délégués britanniques ont déjà quitté le Parlement européen, ce dernier passant alors de 751 à 705 sièges, dont 27 seront redistribués à d’autres pays membres.

Cependant, la période de transition exige que le Royaume-Uni continue à appliquer le droit de l’Union européenne, mais aussi qu’il participe, une dernière fois, au budget de l’organisation supranationale. Il reste donc encore 11 mois aux deux protagonistes pour négocier leurs futures relations commerciales, bien que les bases déjà annoncées de ces dernières parlent d’une relation économique basée sur le libre-échange, et d’une relative conformité avec les accords européens. Ainsi, pas d’importants changements à prévoir pour cette année, en tout cas pour les Britanniques. Le premier ministre britannique Boris Johnson s’est félicité de cette sortie et annonce qu’elle sera un « succès retentissant », marquant « le début d’une nouvelle ère de coopération amicale » avec l’Union européenne.

Du côté des États membres restants, les personnalités politiques restent plus hésitantes. Angela Merkel estime que le Brexit marque une « profonde rupture », alors que l’Allemagne souhaite rester « un partenaire étroit et un ami de la Grande-Bretagne ». Jean-Claude Juncker, l’ancien président de la Commission européenne, a quant à lui estimé que « le Brexit est un phénomène ahistorique », qui « va à l’encontre de l’histoire européenne et de l’histoire de façon générale ». En France, Emmanuel Macron a évoqué un « signal d’alarme historique », et n’a pas hésité à critiquer les défenseurs du Brexit en parlant de « mensonge, d’exagération et de simplification », et jugeant que « nous avons besoin de plus d’Europe ». Quant à l’eurodéputée LREM Nathalie Loiseau, elle a estimé au micro de France Inter que « le Brexit est une erreur », et malgré le souhait d’un peuple à travers un vote par référendum, l’ancienne ministre des Affaires européennes a rajouté que « le peuple peut se tromper », car on lui aurait « menti » en leur disant que « c’était pour reprendre le contrôle ».

En France, pour le moment et à l’inverse du Royaume-Uni, nos politiques préfèrent ignorer le résultat d’un référendum quand le peuple « se trompe » !

Et quand un « philosophe»  se trompe, ça donne ça :

https://www.facebook.com/189537414423542/photos/a.1605039516206651/2916178295092760/?type=3&theater

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