EELV : Yannick Jadot élu candidat à l’élection présidentielle

L’heure est désormais au rassemblement pour le vainqueur Yannick Jadot, « l’écolo pragmatique ».

Victoire de « l’écologie de gouvernement »

Il s’était retiré des élections présidentielles en 2017 afin de rejoindre le PS de Benoît Hamon. Aujourd’hui, l’ancien de Greenpeace sera bien sur le départ de la course à la présidentielle, sous les couleurs d’Europe Écologie – Les Verts. « L’écologie a gagné pendant cette primaire », s’est félicité Yannick Jadot, qui l’a emporté d’une maigre avance (51,03%) face à l’écologiste radicale Sandrine Rousseau.

Lors de ce scrutin, resté ouvert durant quatre jours sur le site du parti, plus de 122.000 électeurs s’étaient inscrits, avec un taux de participation de 85,41%. De son côté, Sandrine Rousseau a estimé que « ce n’est que le début de quelque chose ». « Cette campagne présidentielle ne pourra plus être la même après notre campagne des primaires et ça, c’est déjà une première victoire », a-t-elle assuré après l’annonce de sa défaite.

#PrimaireEcologiste – les résultats du second tour

122675 inscrites et inscrits
85,41% de participation (104 772 votantes et votants)
2464 votes blancs

Yannick Jadot (@yjadot) est désigné candidat des écologistes pour l’élection présidentielle 2022. pic.twitter.com/uyviivsD4X

— EELV (@EELV) September 28, 2021

Le projet Yannick Jadot

Élu eurodéputé depuis 2009, Yannick Jadot est membre des Verts depuis plus de vingt ans. Avant tout, il définit sa radicalité par le souhait de mettre l’écologie « au cœur du pouvoir ». Porteur d’un programme commun et décidé avant les primaires par les différents candidats, il tient cependant à y ajouter une touche personnelle.

Le nouveau leader d’EELV entend bien porter sa vision de l’écologie jusqu’à l’Élysée. Parmi d’autres, les principales mesures seront l’arrêt du versement d’argent auprès d’entreprises engagées dans les énergies fossiles, la sortie du nucléaire sur quinze ou vingt ans, l’ouverture d’un plan d’investissement de relance économique de 50 milliards d’euros, la création d’un revenu citoyen ou encore la mise en place d’un septennat non renouvelable. Un programme que Yannick Jadot ne devrait plus tarder à détailler.

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Un premier tour serré

Le 19 septembre dernier, 122.670 électeurs écologistes ont voté en ligne lors du premier tour des primaires du parti. Avec un taux de participation de 86,91%, ce sont donc Yannick Jadot (27,70%) et Sandrine Rousseau (25,14%) qui avaient terminé finalistes. Les deux challengers Delphine Batho (22,32%) et Éric Piolle (22,29%) avaient cependant fini au coude à coude, bien loin devant Jean-Marc Governatori (2,35%).

L’issue du second tour s’annonçait déjà très incertaine, d’autant plus qu’Éric Piolle et Delphine Batho n’avaient pas souhaité donner de consigne de vote. « Cette primaire appartient aux votants. Ils auront la lucidité de choisir celui ou celle qui leur convient. Je les laisse décider », avait déclaré le maire de Grenoble Éric Piolle. Quant à la députée Delphine Batho, elle avait estimé que « les électrices et les électeurs qui ont voté pour le projet alternatif de la décroissance feront librement leur choix ». Seul Jean-Marc Governatori avait appelé à se rassembler derrière Yannick Jadot. Un soutien qui aura, peut-être, aidé à faire la différence pour le nouveau candidat des verts.

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