Après avoir figuré sur la liste LREM Renaissance pour les européennes, Sandro Gozi vient d’être nommé conseiller à Matignon. Le vice-président du Conseil italien Luigi Di Maio y voit une trahison.
Le 29 juillet, Sandro Gozi, qui a été secrétaire d’Etat auprès de la présidence du Conseil italien en charge des Affaires européennes de 2014 à 2018, a été nommé au cabinet du Premier ministre Édouard Philippe en tant que chargé de mission Affaires européennes. Sa nomination n’est cependant pas passée inaperçue en Italie.
Réagissant à la nouvelle, Luigi Di Maio, vice-président du Conseil et leader du Mouvement cinq étoiles, a proposé de le déchoir de la nationalité italienne : « On doit évaluer s’il faut lui retirer la nationalité italienne : il devient une personnalité d’un autre gouvernement après avoir travaillé pour le gouvernement italien. Il trahit l’Italie. C’est inquiétant .»
L’intéressé, Sandro Gozi, a lui aussi réagi auprès du journal français L’Opinion en opposant : «Je ne rentre pas au gouvernement, mais je deviens un simple conseiller. Leur requête est politiquement et moralement inacceptable, c’est l’expression d’un nationalisme trivial .»