Sous Emmanuel Macron, la France débourse des millions d’euros en sondages divers et variés, selon une enquête réalisée par L’Obs. De plus, le magazine révèle «un mégamarché de 300 millions d’euros» conclu par l’État français fin 2018 pour se faire conseiller en «stratégie média».
Le quinquennat Macron donne lieu à une profusion inédite de baromètres d’opinion publique dans l’histoire de la Ve République, se traduisant par des dépenses évaluées à plusieurs millions d’euros, constate L’Obs qui affirme avoir réalisé «une minutieuse enquête» sur ce sujet.
Selon le magazine, le Service d’information du gouvernement (SIG), chargé de décrypter les évolutions de l’opinion, a littéralement «explosé son budget en dépensant 28 millions d’euros au lieu des 14 millions initialement prévus». Ainsi, la trentaine d’études réalisées entre le 5 mars et le 28 mai 2020, et les 12 «questions hebdomadaires d’actualité» posées à des panels de sondés pendant la même période ont coûté au total un million d’euros aux contribuables, détaille L’Obs.
Une facture toujours plus élevée
Et il ne s’agit là pas de son premier coup d’essai. En effet, fin 2018, le gouvernement a acheté sept vagues de sondages en 16 jours face à la crise des Gilets jaunes. Un an plus tard, sept études ont été commandées en 20 jours en lien avec la réforme programmée des retraites.
Côté financier, en 2017, le SIG a déboursé 1,4 million d’euros en sondages divers et variés, contre 1,9 million en 2018. En 2019, la facture a atteint 3,3 millions, tandis que pour les six premiers mois de 2020, elle affiche 1,6 million d’euros.
C’est la privatisation de la démocratie, au sens où on paye des organismes privés pour avoir une idée de ce que pense le peuple. Je trouve néanmoins intéressant de noter qu’on ne s’en fiche pas totalement.