Le « Monsieur Retraites » du gouvernement, Jean-Paul Delevoye, doit faire face à plusieurs révélations très embarrassantes qui relèvent du conflit d’intérêts. Selon des révélations faites par Le Monde, il aurait en effet « oublié » de déclarer dix mandats (sur treize !), pouvant entrer en collusion avec la mission qui lui a été confiée par le gouvernement. De deux choses l’une, soit l’homme cumule tellement de fonctions « de représentation » qu’il s’y perd lui-même (c’est sa version), soit il a omis sciemment de les déclarer. Dans les deux cas, cela tombe très mal pour le gouvernement. Edouard Philippe venait de déclarer quelques heures plus tôt que « la bonne foi » de Delevoye était « totale ». Ça la fout mal.
C’est en septembre 2017 que Jean-Paul Delevoye est nommé haut-commissaire à la réforme des retraites, en conseil des ministres. Il organise et supervise une consultation citoyenne autour de ce thème. Deux ans plus tard en septembre 2019, il est nommé haut-commissaire aux retraites, délégué auprès d’Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé. Il devient membre du gouvernement et participe ainsi au conseil des ministres. A 72 ans, après avoir été sénateur et ministre sous Jacques Chirac, il est donc le doyen du gouvernement Philippe. Malgré la réforme à venir, nous n’avons pas trop d’inquiétudes pour la retraite de ce Monsieur. Mais Jean-Paul a la santé, et cumule bien d’autres activités professionnelles.
Treize mandats au total, dont onze toujours actifs, contre seulement trois initialement déclarés, et des salaires révisés à la hausse…
Il est important de noter que depuis 2013, la loi oblige tout ministre à indiquer l’HATVP (la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique) : d’une part sa situation patrimoniale, et d’autre part ses responsabilités présentes et passées, si celles-ci sont susceptibles de présenter un risque de conflits d’intérêts et d’influencer sa prise de décisions futures. M. Delevoye avait initialement déclaré trois mandats (ou fonctions).
Le 8 décembre dernier, a commencé ce qui a rapidement été baptisé le #DelevoyeGate sur les réseaux sociaux, avec une série de révélations en cascades. Le Parisien révélait tout d’abord que Jean-Paul Delevoye avait « oublié » dans sa déclaration d’intérêts, de signaler son mandat bénévole au sein d’une structure de formation des professions de l’assurance (Ifpass), dont il était l’administrateur depuis 2016. Selon une source proche du dossier, le haut-commissaire, chargé de la réforme des retraites depuis 2017, était de ce fait «étroitement lié au monde de l’assurance ». Selon cette source, cela peut constituer un conflit d’intérêts majeur vis-à-vis de la réforme des retraites en cours car l’ensemble du secteur est intéressé par la réforme. En effet les compagnies d’assurance semblent regarder d’un bon œil la réforme, voyant là une magnifique opportunité d’augmenter les souscriptions aux retraites complémentaires, garanties par… Les assurances !
Le 10 décembre, après de nouvelles révélations, il avait dû démissionner de son poste de président d’honneur du think tank Parallaxe. Il percevait depuis deux ans plus de 5.300 euros par mois pour un poste de président d’honneur en plus de son salaire de fonctionnaire en tant que haut-commissaire aux retraites.
Le 13 décembre, le magazine Capital relevait que Jean-Paul Delevoye siégeait par ailleurs depuis 2016 au conseil d’administration de la Fondation SNCF, chargée d’orchestrer les actions de mécénat du groupe. Rappelons, que la SNCF et les cheminots ne semblent pas du tout affectés par la réforme.
Le 14 décembre, Le Monde ajoutait à cette liste d’«irrégularités» un mandat de président de l’observatoire régional de la commande publique des Hauts-de-France. Selon le quotidien, cette structure est reliée au préfet de région et chargée « d’améliorer et de contrôler la transparence des marchés publics». Un autre poste au sein d’un think tank a également été découvert, un think tank philanthropique qui finance par l’octroi de dons ou de prêts des recherches et des actions qui concourent au progrès de l’homme par les sciences et le développement social. Tout un programme.
Cela représenterait au total dix mandats de plus que les trois initialement déclarés le 15 novembre dernier à la HATVP. Des salaires auraient par ailleurs été revus à la hausse dans la nouvelle déclaration que Le Monde affirme avoir pu consulter. Et finalement, tous ces malheurs frappant le pauvre Monsieur Delevoye ne seraient pas arrivés si Emmanuel Macron avait tenu ses promesses de campagne :
#PlanPauvrete – #macron l’homme qui fait des miracles . Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Aujourd’hui beaucoup de retraites vivent en dessous du #seuildepauvrete . Comment vous croire @EmmanuelMacron ? pic.twitter.com/lJMcx9yjol
— vitalis joël (@JolVitalis) September 14, 2018
Notons que le président de l’observatoire de l’éthique publique a réagi ce dimanche aux omissions de Jean-Paul Delevoye concernant ses différents mandats. « Jean-Paul Delevoye est considérablement fragilisé », estime sur Franceinfo René Dosière, le président de l’Observatoire de l’éthique publique. Rappelons aussi que Monsieur Delevoye avait déclaré sur un ton grave en 2017, que « l’ère moderne dans laquelle nous rentrons, c’est la transparence. » Il était alors, président de la commission d’investiture de La République en marche (LREM) pour les élections législatives, une énième fonction.
#DelevoyeGate
Quand #JeanPaulDelevoye donnait des leçons de transparence et de franchise (sic!)…
« Il ne faut rien cacher », disait-il!
??? pic.twitter.com/aD2dkkb3RZ— Bαttine (@Girolata20) December 15, 2019
« Contrairement à Monsieur Delevoye, nous faisons un travail concret »
Vendredi dernier à Nancy, le Premier Ministre, après avoir apporté un soutien appuyé à Delevoye, a dû faire face à une question particulièrement incisive d’une enseignante résumant parfaitement la pensée générale après avoir lu toutes ces révélations. Nous faisons « un travail si concret, que contrairement à Monsieur Delevoye, nous ne pouvons pas oublier que nous l’avons fait quand nous avons à le déclarer. […] Vous nous écoutez (uniquement) parce que vous avez peur et que nous sommes dans la rue ». Tout est dit.
Le Média pour Tous
perte de mémoire, il doit quitter le gouvernement
Ah j’ai bien ri car, le 1er sinistre Philippe a raison « ils ne savent pas ce qu’ils font » une petite phrase bien connue d’un incertain personnage très marquant…..un miracle au delà de l’entendement, toussa, pour frapper…l’esprit, l’atterrer. J’ai rencontré de visu ce Delevoye/Delouvoie en fait ,un mythe errant local de longue date, à la chartreuse de Montreuil sur mer dont il est aussi le président , devant un parterre d’enseignants en détresse, son assistant au numérique se nommait Nathan……ah ce fut un beau numéro de cinéma ultra décomplexé made in USA entre autre. Il avait notamment déclaré qu’il faut arrêter… Lire la suite »
Il est important de noter que depuis 2013, la loi oblige tout ministre à indiquer l (sans aune contrainte ni vérification) l’HATVP (la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique) : d’une part sa situation patrimoniale, et d’autre part ses responsabilités présentes et passées, si celles-ci sont susceptibles de présenter un risque de conflits d’intérêts et d’influencer sa prise de décisions futures. l’oubli de MR DELEVOYE EST UN OUBLI DE TOTAL BONNE FOI. POUR UN CHÔMEUR C’EST UN PEU DIFFÉRENT: CHAQUE MOIS, IL DOIT ACTUALISER AUPRÈS DE POLE EMPLOI. EN TOUTE BON FOI il doit justifier une Recherche… Lire la suite »
Toujours prêts à s’épauler, les frères la Truelle.
Bonne foie de morue faut arreter de nous prendre pour des cons