Le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, aura droit au cumul de sa fonction ministérielle avec son mandat de maire. Promesse trahie pour Emmanuel Macron.
En mai 2017, peu après son élection, Emmanuel Macron formait son nouveau gouvernement, dirigé par Edouard Philippe. Dans la foulée, l’Elysée demandait à tous ses ministres de quitter leurs mandats locaux. Poursuivant cette ancienne tradition en vigueur, la Macronie continuait alors son opération de communication, expliquant «moraliser la vie politique ». Edouard Philippe ou encore Gérard Collomb se trouvaient alors contraints de quitter leurs mairies respectives du Havre et de Lyon.
Quand Emmanuel Macron se positionnait contre le cumul des mandats dans le temps
Encore candidat, Emmanuel Macron promettait même de limiter le cumul des mandats dans le temps. Largement promu par les médias, il annonçait ainsi vouloir astreindre les élus à trois mandats au maximum. Une promesse partie en fumée quelques mois plus tard et renvoyée à 2032 !
Promesses renouvelées aux municipales
En 2019, durant le grand débat, Emmanuel Macron a ouvertement réfléchi à supprimer l’impossibilité de cumuler les mandats pour les maires des petites communes, envisageant ainsi de revenir sur une loi promulguée sous François Hollande. À l’aube des municipales, le gouvernement Macron annonçait pourtant vouloir obliger ses ministres candidats à faire un choix entre les deux mandats en cas de victoire. Une dizaine d’entre eux ambitionnaient, en effet, une place en mairie.
Des places au chaud
Si les candidats LREM ont été largement balayés dans toute la France, certains ont réussi à s’en tirer grâce au soutien de LR. C’est le cas notamment d’Edouard Philippe au Havre, qualifié au second tour, ou encore de Franck Riester élu au premier tour à Coulommiers. Néanmoins ces deux là se sont engagés à laisser leur fonction de maire à leur adjoint, le temps de leur mandat de ministre. Belle porte de sortie en cas de remaniement. Une stratégie d’ailleurs déjà employée par Gérard Collomb ; l’ancien ministre de l’Intérieur avait ainsi pu quitter son poste pour retrouver sa place de maire de Lyon, gardée bien au chaud par un collègue.
Darmanin, l’exception qui confirme la règle
Malgré tout, Gérald Darmanin, ministre des comptes publics, également élu au premier tour dans la ville de Toucoing, pourra cumuler ses deux fonctions. En effet, l’information a été confirmée par plusieurs médias, le président devrait faire une exception pour celui qui a su s’imposer comme l’un de ses hommes clefs. Une situation assez cocasse, lorsque l’on se souvient à quel point l’ancien membre de LR attaquait l’ex banquier avec violence, le qualifiant notamment de « bulle spéculative ». Des convictions vite rangées dans la poche après son accession au pouvoir.
#Tourcoing #Darmanin #LREM #EnMarche #Macron #Municipales
? Darmanin :
Un parcours politique exemplaire.
Un homme aux convictions profondes.
Une fierté pour les tourquennois. pic.twitter.com/p8Vailshvr— ? ???????? ??? ? (@tropical_boy) May 23, 2020
Pas assez de travail pour le ministre des comptes publics ?
À l’image d’Agnès Buzyn qui se lançait dans une campagne électorale pour la mairie de Paris en pleine crise du covid-19, on peut légitimement s’interroger sur la pertinence pour un ministre des comptes publics de s’occuper en parallèle de la direction d’une ville de plus de 100.000 habitants. L’énorme crise économique qui se profile pour la France serait-elle un horizon insuffisant pour occuper tout le temps de Gérald Darmanin ?
Imaginez un pays où la Ministre de la Santé se barre en pleine pandémie pour aller se présenter aux municipales. Et dans la foulée, pendant la récession la plus terrible que le pays ait connu depuis des décennies, le Ministre des Comptes Publics cumule avec la mairie de Tourcoing pic.twitter.com/6ncgBiUTPk
— Renaud Tarlet (@RenaudTarlet) May 22, 2020
Le Média pour Tous
Se désinscrire, s’il vous plaît
Le vrai problème n’est pas constitué par le fait qu’ils « se barrent » ou qu’ils cumulent.
Le vrai problème est surtout qu’ils soient là.
Reprocher, par exemple, à Agnès Buzin son départ… c’est à peu près l’équivalent de reprocher à Landru de ne pas avoir taillé sa barbe.
La citer sans mettre l’accent sur l’interdiction de la vente de la nivaquine et autres dérivés de la quinine, à mettre en parallèle avec ses liens avec le lobby de la chimio-pharmacie est difficilement compréhensible. Vous lui faites un cadeau !
Voilà un exemple de plus de basse tactique politicienne . Renforcer,QUOIQU’IL EN COÛTE,son influence déjà bien entamée .