Tandis que la barre des 10 millions de pauvres a été franchie en France, L’Oréal va distribuer pas moins de 2.26 milliards de dividendes. Le groupe LVMH, quant à lui, distribuera 3 milliards d’euros à ses actionnaires.
Tout va bien pour les riches, merci pour eux. Du côté des Français ordinaires, en revanche, la vie est un peu moins rose : un travailleur sur deux déclare avoir subi une perte de revenu en 2020. La barre des 7 590 000 de chômeurs devrait être franchie d’ici mi-2021 selon la Banque de France. Pire, les 20 % de Français les plus pauvres se sont endettés.
Des riches encore plus riches et des pauvres encore plus pauvres
Si les inégalités croissantes entre les revenus étaient déjà préoccupantes avant la crise, cette dernière a eu l’effet d’un catalyseur : les riches sont encore plus riches et les pauvres encore plus pauvres. Le bilan 2020 de L’Oréal en dit long sur la conjoncture en vigueur depuis le début de l’épidémie.
Les actionnaires d’abord, les employés ensuite
Son résultat net a ainsi baissé de 5 % pour atteindre 3,5 milliards d’euros, et pourtant les trois quarts de cette somme reviendra tout de même aux actionnaires. À elle seule, Françoise Bettencourt-Meyers, femme la plus riche du monde et actionnaire majoritaire du groupe L’Oréal, touchera 730 millions d’euros de dividendes. Dans le même temps, le groupe n’a pas hésité à se séparer de 3 000 employés…
Socialisez les pertes, privatisez les profits !
Si certaines entreprises du CAC40 ont pris l’engagement de réduire leur distribution de dividendes, très peu l’ont honoré ou alors de manière anecdotique. Plus fort encore : huit groupes ont augmenté leurs dividendes durant la crise : Teleperformance (+26,3 %), Vivendi (+20 %), Schneider Electric (+8,5 %), Danone (+8,2 %), Dassault Systèmes (+7,7 %), Total (+4,7 %), Sanofi (+2,6 %), et Air Liquide (+1,9%).
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Pendant ce temps, l’État a financé le chômage partiel de 12,9 millions d’emplois privés… dont ceux de vingt-quatre groupes du CACA40. L’entreprise Capgemini a, par exemple, reçu 91 millions d’euros de la part de l’État, tout en générant 329 millions d’euros de dividendes. Un véritable braquage de notre argent public, au moins aussi scandaleux que celui du CICE. Mais en Macronie, on commence à avoir l’habitude…
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