L’annonce, mercredi, de la non-réouverture des remontées mécaniques sème la colère et l’inquiétude dans les stations de ski, où les pertes financières sont déjà colossales
- Les remontées mécaniques ne rouvriront pas le 1er février, a annoncé mercredi le secrétaire d’Etat au Tourisme.
- Une décision accueillie avec colère et une vive inquiétude dans les stations, où la perspective d’une saison blanche fait craindre une catastrophe économique et sociale.
- 20 Minutes a interrogé plusieurs acteurs de la montagne, déterminés malgré tout à ne rien lâcher pour « sauver la montagne ».
L’épaisseur du manteau neigeux qui recouvre les massifs rend la décision encore plus amère. Depuis mercredi soir et l’annonce par le gouvernement du maintien de la fermeture des remontées mécaniques, la colère et la frustration ont pris le pas sur l’acceptation encore palpable lors des fêtes de fin d’année. Car, en dépit de mauvais signaux laissant peu de doute sur l’avenir de la saison de ski alpin, à l’instar de l’instauration du couvre-feu généralisé à 18 heures, beaucoup, en montagne, voulaient encore croire à un retour en piste des télésièges et tire-fesses. Vincent Rolland est l’un d’eux.
Lorsque nous l’avons interrogé mercredi, peu avant l’annonce couperet du secrétaire d’Etat au Tourisme, le président de l’Agence Savoie Mont-Blanc, qui représente 112 stations des Alpes, ne s’était pas résigné. « Je me répète. Mais j’y crois encore. Il est possible de rouvrir rapidement les remontées dès lors que le pays n’est pas confiné et que l’activité économique est maintenue dans de multiples secteurs », confiait-il à 20 Minutes, avant de déchanter quelques heures plus tard. Comme tant d’autres professionnels des stations qui réclamaient mercredi encore devant la préfecture de Chambéry l’ouverture des stations pour « sauver la montagne ». Mais sans trop y croire.
Une décision basée « sur des préjugés »
A l’annonce de la non-réouverture le 1er février des télésièges et tire-fesses, le syndicat national des remontées mécaniques et des domaines skiables a vertement réagi. « C’est probablement la décision la moins rationnelle de la pandémie, a-t-il déploré sur son compte Twitter. Le gouvernement n’a pas basé ses décisions sur des éléments rationnels mais sur des préjugés de montagne exubérante et de comportements débridés, loin des réalités. Des clichés qui prouvent un manque de connaissance et de confiance ».
« On risque la disparition du modèle montagne sur des préjugés », a estimé, dans la même veine, le maire de la Plagne Tarentaise, Jean-Luc Boch, président de l’association nationale des maires de stations de montagne, se faisant l’écho « du désarroi » dans lequel cette décision plonge les stations après des mois d’activités réduites. La mesure, justifiée par une nouvelle dégradation des indicateurs de suivi du coronavirus a du mal à passer, et à convaincre, tant les arguments du gouvernement leur semblent éloignés de la réalité du terrain.
Le port du masque en population généralisée, l’interdiction d’activités professionnelles tout en prélevant les charges, les couvres feux, les périodes de confinements, les verbalisations et restrictions en tous genres, la publication d’un décret autorisant les EHPAD à utiliser du RIVOTRIL pour les résidents atteints de pneumopathies afin qu’ils n’encombrent pas les services de réanimation, la fermeture des cliniques, la fermeture de tous les services hospitaliers, l’interdiction aux médecins de ville de prescrire accompagnée de pressions, voire de répressions en plus de campagnes de dénigrements médiatisés… la mise en place d’un essai clinique mondial sur une période d’un an pour éprouver… Lire la suite »