Ce policier de 57 ans, expert en déradicalisation, a été écroué après une garde à vue dans les locaux centraux du renseignement intérieur.
Un gradé de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le principal service de renseignement intérieur français, a été mis en examen vendredi et écroué, pour viol sur mineure, sur personne vulnérable, attouchements, consultation et détention d’images pédopornographiques.
Selon le journal L’Ardennais, ce commandant de 57 ans, directeur départemental de la DGSI de Charleville-Mézières (Ardennes), habilité secret-défense, avait été relevé de ses fonctions mi-avril, après la plainte d’une jeune femme pour viols.
Selon le quotidien régional, alors qu’elle a 17 ans et est identifiée comme musulmane en voie de radicalisation, peut-être même fichée S, la jeune fille est surveillée par la DGSI, notamment parce que son petit ami de l’époque souhaite se rendre en Syrie pour faire le djihad. Selon le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourette, ce mercredi, c’est elle qui serait entrée en contact, en décembre 2015, avec le policier, expert en déradicalisation et parlant l’arabe. Aujourd’hui elle l’accuse de l’avoir agressée sexuellement à trois reprises, dans son bureau et dans une forêt, courant 2016.
Des fichiers pédopornographiques
D’abord entendu librement, le commandant a été placé en garde à vue vendredi au siège de la DGSI, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Il a reconnu des gestes de nature sexuelle, toujours consentis, affirme-t-il, avec la victime présumée, s’accusant d’une relation « incestueuse » avec la jeune femme qu’il considérerait « comme sa fille ».