La colère ne tarit pas chez les agriculteurs, partout en Europe, et notamment en France. Le gouvernement se mobilise sur cette question à l’approche des élections européennes, pour ne pas laisser le champ libre au Rassemblement national.
Afin d’éviter l’explosion d’un nouveau conflit social quelques jours à peine après son arrivée à Matignon, Gabriel Attal est allé à la rencontre des agriculteurs en colère, qui bloquent l’autoroute A64 depuis plusieurs jours. Les actions coup de poing se sont multipliées, notamment en Occitanie, et inquiètent le gouvernement. L’agriculture est «un sujet absolument majeur (…) que je prends très au sérieux», a assuré le nouveau Premier ministre lors d’un déplacement à Saint-Laurent-d’Agny (Rhône), ce samedi.
Allemagne, Roumanie, Pologne… Dans de nombreux pays d’Europe, les agriculteurs se mobilisent avec différentes revendications, mais dénoncent globalement les normes imposées par l’Union européenne, dont beaucoup d’entre eux dépendent, qui sont parfois difficiles à respecter, ainsi que des normes environnementales qui peuvent parfois les pénaliser.
En France, les agriculteurs protestent notamment contre la fin de l’avantage fiscal du gazole non routier, utilisé pour les engins agricoles, dont ils bénéficiaient, mais également contre l’augmentation de la redevance sur l’eau et les produits phytosanitaires. Les agriculteurs réclament donc au plus vite les débats concernant la future loi sur l’Agriculture.