CIA : le coup d’État oublié contre l’Australie, « l’allié le plus loyal »

Source : Les Crises


John Pilger revient sur le coup d’État anglo-américain par lequel la CIA a renversé un allié démocratiquement élu en Australie ; un scandale dans lequel des pans de l’élite australienne étaient de connivence.

John Pilger est un journaliste et cinéaste australo-britannique basé à Londres. Le texte ci-dessous est un résumé du chapitre « The Coup », issu du livre de John Pilger, A Secret Country (Vintage Books, Londres). Voir aussi le film de Pilger, Other People’s Wars

La Haute Cour australienne a proclamé que la correspondance entre la Reine et le Gouverneur général d’Australie, son vice-roi dans l’ancienne colonie britannique, n’était désormais ni « personnelle », ni la propriété du Palais de Buckingham. En quoi cela est-il important ?

Les lettres secrètes écrites en 1975 par la Reine et son homme à Canberra, Sir John Kerr, peuvent maintenant être divulguées par les Archives nationales. Kerr a limogé de manière infâme le gouvernement réformateur du premier ministre, Gough Whitlam, et a livré l’Australie aux États-Unis.

Aujourd’hui, l’Australie est un État vassal sans pareil : sa politique, ses services de renseignements, son armée et une grande partie de ses médias sont intégrés dans la « sphère de domination » et les plans de guerre de Washington. Dans les provocations actuelles de Donald Trump contre la Chine, les bases américaines en Australie sont décrites comme la « pointe de la lance« .

Il existe une amnésie historique au sein de la société polie australienne à propos des événements catastrophiques de 1975. Un coup d’État anglo-américain a renversé un allié démocratiquement élu ; un scandale dans lequel des pans de l’élite australienne étaient de connivence. Ce fait est largement passé sous silence. L’endurance et la réussite de l’historienne australienne Jenny Hocking pour forcer la décision de la Haute Cour sont exceptionnelles.

La vérité du coup d’État

Gough Whitlam a été chassé du gouvernement le 11 novembre 1975. Lorsqu’il est mort il y a six ans, ses réalisations ont été reconnues, même si ses erreurs ont été notées à contrecœur dans une fausse tristesse. On espérait que la vérité sur le coup d’État contre lui allait être enterrée avec lui.

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