L’usine de pneus de Bridgestone à Béthune va bien fermer ses portes et laissera 863 salariés au chômage. L’entreprise avait pourtant touché pas moins de 3.5 millions d’euros d’aides de l’État.
La ministre de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, l’a confirmé aujourd’hui, l’usine va bel et bien fermer. Ces derniers mois, Emmanuel Macron avait pourtant promis de défendre une nouvelle souveraineté industrielle pour la France. La région, détenue par LR, et le gouvernement faisaient d’ailleurs mine de mettre la pression sur le géant Japonais.
Aveu d’impuissance
Mais, face à la réalité, le gouvernement a du reconnaître toute son impuissance, et surtout toute son incapacité à mener une politique stratégique industrielle d’envergure. Il faut également mentionner que la fermeture du site était dans les tiroirs depuis des années. Les gouvernements successifs ont pourtant injecté de l’argent dans l’entreprise, mais sans succès.
Gavée d’aides d’État
Là où le bât blesse, c’est que sans vision stratégique, injecter bêtement de l’argent ne risque pas d’avoir les effets escomptés. En effet, depuis des années, les aides aux entreprises accordées par l’État sont restées non contraignantes. Le CICE en demeure le parfait exemple. Bridgestone a d’ailleurs bénéficié de 1.8 millions d’euros par ce biais. Mais ce n’est pas tout. La communauté d’agglomération lui avait également versé 1.2 millions d’Euros et enfin l’UE avait ajouté 500.000€. Au total, ce n’est pas donc pas moins de 3.5 millions d’euros de la poche du contribuable français qui ont permis de financer une entreprise qui aujourd’hui licencie à tour de bras…
Parmi les observateurs politiques, cette annonce a en tout cas eu l’effet d’une bombe. Florilège.
#Bridgestone ferme #Béthune après avoir touché des aides de l’Etat et investi en Pologne et Hongrie avec celles de l’UE ! 863 salariés touchés ! Les discours de #Macron sur la souveraineté industrielle, c’est du flan ! On arrête quand l’hémorragie ? Bridgestone doit rembourser !
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) November 12, 2020
La fermeture de l’usine #Bridgestone de #Béthune, c’est l’échec d’un État sans vision stratégique, et c’est un drame pour toute notre région #HautsDeFrance.
Sans volonté politique d’inverser la tendance, la désindustrialisation continuera…. MLP https://t.co/N96mvQZsAm
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) November 12, 2020
??L’UE TRANSFORME TOUS NOS MINISTRES EN GUIGNOLS.
Voici 2 mois, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, avait jugé « révoltante » la fermeture de l’usine #Bridgestone à Béthune et s’était engagé « à se battre pour trouver une solution » pour les 863 salariés..https://t.co/YDgSDypnU3— François Asselineau (@UPR_Asselineau) November 12, 2020
#Bridgestone 863 près de la porte à #Bethune ?! INACCEPTABLE. Un nouveau Vilvorde. Si l’Etat est prêt à investir, alors le dossier doit être traité au sommet entre Paris et Tokyo. C’est à #Matignon et à #Macron d’agir, assez du bla-bla sur l’industrie et la politique de l’offre
— Sébastien Jumel (@sebastienjumel) November 12, 2020
Le Média pour Tous
Rien de nouveau sous le soleil,
L’état « donne » l’argent du contribuable aux copains actionnaires (commanditaires de nos élus, désignés par de gentils partis politiques, on appelle ça l’investiture : investi
r–pourriture) par le biais des gentilles multinationales transparentes qui favorisent l’emploi et le bonheur pour tous.Faites des bandes, enculés va!!!
Est ce le moment de se poser la question de mettre en place le rachat par les travailleurs de leur outil de production ? Comme en Argentina, à travers pleins d exemples durant la crise du corralito.