Pour Bruno Le Maire « Nous ne travaillons pas suffisamment tout au long de notre vie »

Ne démordant pas de ses idées néolibérales mortifères, le ministre de l’économie continue d’affirmer qu’il faudra rembourser la dette et que, pour ce faire, la réforme des retraites sera indispensable.

Interrogé ce vendredi sur RMC, l’ancien membre de LR nous a servi sa soupe habituelle sur la situation économique et la dette française. Prenant une nouvelle fois la crise comme prétexte à son idéologie néolibérale, le ministre de l’économie l’a encore martelé : «Nous disons tous que la priorité absolue est de lutter contre la crise économique. C’est notre priorité collective et la réforme des retraites sera une priorité absolue quand les réformes reprendront».

Transformer un mensonge en vérité

À force de répéter sans cesse les mêmes mensonges, Bruno Le Maire espère sans doute que ceux-ci s’imposent à l’esprit des français. Il a ainsi une nouvelle fois expliqué qu’il n’était pas «raisonnable de garder un système des retraites qui n’est pas équilibré». Cette vieille ficelle a pourtant déjà été utilisée à maintes reprises pour imposer un inefficient âge pivot.

Délire néolibéral compulsif

Embourbé dans sa doctrine qui nous a elle-même fait plonger dans la crise, Le Maire entend soigner le pays avec le même poison qui nous a rendu malade. « Notre volume global de travail est insuffisant, c’est un vrai problème. » a-t-il ainsi assuré. Intéressante réflexion de la part de quelqu’un qui n’a jamais connu la notion de pénibilité physique au travail. Tiendrait-il le même discours après quelques semaines passées à l’usine ?

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Sacro-sainte croissance

« Pour produire collectivement plus et gagner en prospérité, il faut tous travailler collectivement davantage, je dis bien tous, et donner sa place à chacun » a poursuivi le ministre. Là encore dans la pure tradition capitaliste, Bruno Le Maire nous explique que notre salut ne peut venir que de la croissance et qu’il faut produire encore et encore. Or, la croissance a ses limites et les ressources de la planète seront bientôt épuisées. Ne serait-il pas temps au contraire de trouver un nouveau modèle ?

Voyage en absurdie

Mais le plus cocasse dans sa déclaration, reste sans doute sa volonté de nous voir « tous travailler collectivement » tout en prônant l’augmentation du temps de travail individuel (poussant même jusqu’à décrier les 35h). Comment pourrait-on tous travailler plus collectivement tout en réduisant le partage du travail ? Augmenter la charge de travail sur les uns ne pourra au contraire que priver les autres d’emploi. Cette réflexion est d’ailleurs tout aussi valable sur le temps de travail hebdomadaire que sur le temps de travail de toute une vie. Car pendant que nos anciens travailleront encore et toujours plus longtemps, au détriment de leur santé, les jeunes, eux, ne pourront pas accéder à l’emploi en prenant leur place. Un phénomène qui semble encore totalement dépasser la Macronie…

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