Régulièrement critique du fonctionnement de la formation mélenchoniste, qui vit actuellement une « assemblée représentative », la députée est apparue dubitative sur le plateau de BFMTV.
POLITIQUE – Clémentine Autain “ne sait pas” comment Adrien Quatennens a été porté samedi 22 juin au rang de coordinateur de LFI. C’est ce qu’a expliqué ce dimanche la députée insoumise dans une nouvelle critique du fonctionnement interne de la formation mélenchoniste.
“Je ne sais pas, je ne peux pas vous répondre pour cette question. Je sais qu’un organigramme a été présenté hier avec des nominations”, a répondu cette figure des Insoumis à une journaliste qui l’interviewait sur BFMTV.
Le député du Nord et proche de Jean-Luc Mélenchon Adrien Quatennens est devenu samedi le nouveau “coordinateur” de La France insoumise, une fonction qui fait de lui le n°2 officieux de LFI derrière Jean-Luc Mélenchon.
“Est-ce qu’on peut, chez LFI, ne pas être d’accord sans être mis au ban?”
En vue de cette nomination, a expliqué à des journalistes le député Eric Coquerel, “l’espace politique où siègent les différentes composantes de LFI s’est réuni à plusieurs reprises, et c’est presque apparu comme une évidence. Il a mené deux fois avec brio des débats de chef de parti à la TV, il est respecté dans le mouvement, sait organiser les choses”.
Pour Clémentine Autain, cette procédure “n’est pas qu’une histoire de transparence”. “La difficulté à laquelle sont confrontés beaucoup de militants de La France insoumise”, a-t-elle affirmé, “c’est de saisir où se décide la ligne stratégique, comment sont prises les décisions, et au fond, est-ce qu’on peut à La France insoumise ne pas être d’accord sans être mis vraiment au ban?”
Crise chez les Insoumis : « Est-ce qu’on peut à LFI ne pas être d’accord » sans être écarté ? a déclaré @Clem_Autain #BFMpolitique
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— BFMTV (@BFMTV) 23 juin 2019
Clémentine Autain vient de lancer un appel à la construction d’un nouveau “cadre de rassemblement politique et citoyen”. Elle critique également le fonctionnement, selon elle pas suffisamment démocratique de LFI, un reproche partagé par d’autres figures et qui a notamment conduit au départ récent de Charlotte Girard.