Arrestations, censure : quand les mouvements pro-palestiniens se font « cancel »

Alors que les soutiens publics à Israël se multiplient, les soutiens à la Palestine eux, rament à contre-sens. Classique.

Manifestation de soutien interdite, arrestations arbitraires, sanctions sur les réseaux sociaux, les censeurs ne savent plus quoi faire pour museler la voix des soutiens à la Palestine. Le rassemblement du 15 mai dernier a réuni à Paris entre 4.500 et 5.000 personnes. Parmi elles, 367 personnes ont été verbalisées, et 45 placées en garde à vue.

Rassemblement interdit pour « risque de troubles à l’ordre public»

Mauvais départ. Gérald Darmanin avait effectivement demandé au Préfet de police Didier Lallement d’interdire les rassemblements « en lien avec les récentes tensions au Proche-Orient ». Pour se justifier, le Ministre de l’Intérieur invoquait des « risques de troubles à l’ordre public ». Le premier flic de France ne souhaitait pas que les débordements constatés en 2014 lors d’un rassemblement pro-palestinien se reproduisent. Des « morts aux juifs » qui avaient (ou auraient) été criés lors de ces manifestations sont aujourd’hui brandis pour interdire – six ans plus tard – des manifestations contre les mêmes agissements criminels du gouvernement israélien. Et pourquoi ne pas interdire les manifestation contre le gouvernement israélien à jamais ? Les choses seraient plus claires.

367 procès-verbaux dressés

Malgré cette interdiction, des milliers de personnes se sont réunis à Barbès, et dans différentes villes de province. À Paris, 367 procès-verbaux ont été dressés pour soupçons de « participation à un groupement formé en vue de violences », « participation à un attroupement après sommation »« violences sur les forces de l’ordre » et pour outrage. 4.200 gendarmes et policiers ont été mobilisés. Un déploiement massif qui a occasionné des face-à-face tendus avec les manifestants. En tout, 45 personnes ont été placées en garde à vue. Six manifestants font l’objet d’une poursuite judiciaire.

Soutenir la Palestine = « discours haineux »

Alors que la classe politique affiche son soutien à Israël, alors qu’Estrosi arbore le drapeau israélien sur l’hôtel-de-ville Niçois, certains se font censurer sur les réseaux sociaux pour « discours haineux ». Leur tort ?  Assumer publiquement leur soutien à la Palestine. L’essayiste Bruno Guigue en a fait les frais sur Facebook. Nommé « Honneur aux résistants ! », sa tribune en hommage aux Palestiniens s’est vue tout bonnement censurée, car allant à l’encontre des « standards de la communauté en matière de discours haineux et de déclarations d’infériorité ». Une réponse du réseau social qui ne nous étonne, hélas, plus.

 

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Le droit à l’information bafoué

L’information : le dernier rempart qu’ont les Palestiniens pour crier leurs droits au monde entier. Eh bien même cela leur est refusé. Sur le net, certains dénoncent les suppressions à répétition de leurs publications et la violation de leurs droits numériques. Les mouvements pro-palestiniens se sont fait cancelled. Mieux vaut dans ce contexte s’émouvoir du sort des Ouighours, ça, au moins, c’est autorisé, et même encouragé !

Salauds de Chinois !

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