Après les réseaux sociaux, les plates-formes de paiement Stripe, Paypal et Shopify sanctionnent Trump


Quand les géants d'Internet font la loi...

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Suite à l’invasion du Capitole le 6 janvier dernier par ses partisans, Donald Trump a été censuré de plusieurs plateformes en ligne, dont la dernière en date : la plate-forme de paiement Stripe. Le point sur la situation. 

Dès le vendredi 8 janvier, plusieurs réseaux sociaux ont décidé de fermer les comptes personnels de Donald Trump. Les plates-formes accusent le Président sortant d’avoir encouragé ses partisans à manifester devant le Capitole, et le tiennent ainsi pour responsable des débordements qui ont suivi et qui ont fait 5 morts.

Censure massive sur les réseaux sociaux

Le bras de fer entre Donald Trump et les réseaux sociaux ne date pas d’hier. Depuis plusieurs mois déjà, la plupart de ses publications sur Twitter ou Facebook étaient surveillées de près, souvent accompagnées d’une bulle contextuelle et parfois même supprimées par les plates-formes. Il faut dire que le président américain était un féru de la communication directe avec son public via ces canaux. Son compte Twitter comptait plus de 88 millions d’abonnés, un record mondial. Mais depuis le 6 janvier et les évènements du Capitole, le chef d’État américain fait face pour la première fois à une censure nette sur les réseaux sociaux. Les différentes plate-formes en ligne justifient leur décision en accusant Trump d’incitation à la violence.

  • Facebook et Instagram ont décidé de bloquer son compte, au moins jusqu’à la passation de pouvoir avec Joe Biden

« Nous pensons que les risques de permettre au président Trump de continuer à utiliser notre service pendant cette période sont tout simplement trop grands, nous prolongeons donc le blocage que nous avons placé sur ses comptes Facebook et Instagram indéfiniment et pendant au moins les deux prochaines semaines. »

  • Twitter a suspendu de manière permanente le compte du président sortant, bloquant ainsi l’accès à l’ensemble de ses messages publiés.

« Après un examen attentif des tweets récents du compte de @realDonaldTrump et le contexte les concernant, nous avons suspendu définitivement le compte en raison du risque d’incitation à la violence. »

  • Snapchat et Twitch ont désactivé les comptes du président sortant.
  • TikTok, Pinterest et YouTube ont quant à eux, mis en place différentes restrictions visant à limiter l’impact des vidéos violentes et ou de désinformations, en les supprimant ou en limitant leur accès.

Stripe et Paypal prennent le relai

Certains services de paiement ont également stoppé les flux d’argent vers les comptes liés à Trump. Le fabricant de logiciels Shopify a supprimé les magasins affiliés au Président sortant de sa plateforme. PayPal, dont pourtant le fondateur Peter Thiel était un soutien de Donald Trump, a également fermé un compte de collecte de fonds pour les partisans de Trump qui se rendaient au Capitole. Stripe, une plateforme de paiement en ligne, s’est jointe aux actions contre le Président sortant en fermant un compte lié à la campagne de Trump.

LIRE AUSSI > TWITTER, YOUTUBE ET GOOGLE EN CROISADE CONTRE LES “FAUX CONTENUS” : UNE CENSURE POLITIQUE MASQUÉE ?

Une décision avant tout politique

La situation est inédite et choquante. Quoique l’on pense de Donald Trump – et nous avons été nous-mêmes critiques à l’égard de nombre de ses décisions en matière de politique extérieure – le fait de censurer le Président de la première puissance mondiale sur les réseaux sociaux pose question. La liberté d’expression devrait-elle dépendre du bon vouloir de sociétés privées ? La réponse à cette question est évidemment non. D’une part, il est impossible de ne pas voir le deux poids deux mesures dans cette décision. Les appels à la violence sont encouragés quand la violence va dans le « bon sens » (guerre humanitaire, BLM, etc.) et censurés lorsqu’elle va dans le mauvais sens (Gilets Jaunes, Trump, etc.). La décision de censurer ou non un propos est donc éminemment politique et non morale ou philosophique.

D’autre part, ceux qu’on accuse d’être des dictateurs (ou des aspirants à la dictature) sont en général ceux qui sont censurés. Étonnant paradoxe que de voir les dictateurs bâillonnés et les apôtres de la liberté censeurs.

 

Enfin, pour ceux qui se réjouissent de cette censure, comprenez que si même le président des États-Unis n’est pas à l’abri de cette censure, absolument personne ne l’est.

Il est néanmoins toujours possible de suivre Trump – ironie suprême – sur la plate-forme russe Telegram.

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Bakloe
3 années il y a

Rien d’étonnant puisque ces outils sont entre les mains de la « CORPORATOCRATIE »NÉOCONSERVATRICE, incarnée par les DORSEY (CLINTON), GATES (SOROS), BEZOS,… qui entendent représenter la DÉMOCRATIE, vaste SUPERCHERIE qui masque une prise de POUVOIR à l’échelle mondiale.

Christian GUEIRARD
3 années il y a

Très chère et fondamentale liberté d’expression ! Ce que tu peux susciter comme débat et faire couler d’encre ! Les uns disent que le droit que tu représentes est inaliénables, quelles qu’en soit les conséquences. D’autre rappellent cette sentence de John Stuart Mill, censée refléter une grande sagesse : La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. » Comment dès lors ne pas en perdre son latin ? Au siècle dernier, un dénommé Hitler s’est exprimé et a finalement convaincu des millions d’hommes de le suivre dans sa folie destructrice. Si nous pouvions remonter le temps, sachant ce… Lire la suite »

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