Le ministère russe des Affaires étrangères a fourni des explications concernant l’implication présumée des services français et belges dans la préparation d’une provocation à l’arme chimique à Idlib dont avait parlé fin mars le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie.
Les diplomates, y compris français, devraient étudier plus à fond les données sur l’implication présumée de services français et belges dans l’organisation d’une provocation à l’arme chimique dans le gouvernorat d’Idlib qui avaient été fournies par le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, a déclaré jeudi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.
«Les terroristes d’Idlib continuent de préparer une provocation à l’arme chimique. Le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a publié le 29 mars un commentaire à ce sujet sur le site du ministère russe de la Défense. Il a notamment indiqué que les services secrets français et belges étaient impliqués dans l’organisation de telles mises en scène, en participant à la sélection des victimes potentielles, à la préparation d’établissements médicaux, aux séances de tournage et au transport d’agents toxiques dans la zone de désescalade d’Idlib», a indiqué Mme Zakharova.
Elle a invité le Quai d’Orsay, qui avait affirmé le 1er avril qu’il s’agissait d’un «mensonge grossier», à étudier plus à fond les documents fournis par les militaires russes avant de porter publiquement des accusations infondées contre le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie.
«Nous avons prêté attention au point presse tenu le 1er avril par le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Lors de cette réunion, on nous a accusés d’avoir menti […]. Je voudrais rappeler, y compris à nos collègues français, que les militaires russes avaient présenté le dossier sur la préparation d’une provocation chimique à Idlib d’une façon très détaillée et bien argumentée. Paris devrait réétudier ces documents avant de porter des accusations inappropriées à la tribune», a noté Maria Zakharova.
Le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a annoncé le 29 mars, dans un communiqué publié sur le site du ministère russe de la Défense, qu’il avait reçu des informations sur une prochaine provocation à l’arme chimique dans le gouvernorat syrien d’Idlib. Selon le Centre, des radicaux préparent cette provocation sous la supervision des services belges et français pour accuser par la suite les Forces aérospatiales russes et l’armée gouvernementale syrienne d’avoir porté des frappes contre les civils.
Le centre a notamment indiqué que des membres de ces services secrets étaient arrivés à Idlib où ils avaient rencontré des chefs de file des groupes Hayat Tahrir al-Cham (anciennement Front al-Nosra*) et Tanzim Hurras ad-Din (ayant prêté allégeance à Al-Qaïda*), ainsi que des membres de l’organisation soi-disant humanitaire Casques blancs.