La Saint-Glinglin est une fête fictive… qui aura désormais lieu tous les 20 mars. L’idée, lancée par le spécialiste de la communication commerciale Altavia, vise à mettre à l’honneur le commerce de détail, en proie à de nombreuses difficultés.
«Nous avons enfin donné une date à la Saint-Glinglin». C’est par ce trait d’humour que le cabinet de conseil Altavia, spécialisé dans la communication commerciale, souhaite mettre à l’honneur les commerçants. En concertation avec plusieurs professionnels, il a fixé au 20 mars, soit trois jours avant la Saint-Victorien, saint patron des commerçants, cette date fictive qui sert habituellement à renvoyer aux calendes grecques l’accomplissement d’un événement. Cette annonce intervient après quatre mois de mobilisation des «gilets jaunes» particulièrement éprouvants pour les commerces.
Altavia, qui pour cette initiative veut séduire des fédérations de commerces, des grandes enseignes et des associations locales de commerçants, souhaite «redonner au commerce ses lettres de noblesse». L’offre promotionnelle n’est pas l’objectif premier de cette fête à vocation nationale: c’est avant tout la convivialité et le caractère «humain» de la relation commerciale qui importent, assure-t-on chez Altavia. Car les Français restent sensibles à ce type de contact, comme en atteste le baromètre annuel Shoppermind du cabinet de conseil, selon lequel les marchés locaux restent leurs commerces préférés.
Première Saint-Glinglin des commerçants le 20 mars 2020
Si certaines enseignes peuvent d’ores et déjà organiser leur Saint-Glinglin, la première édition se tiendra officiellement dans un an, le 20 mars de l’année 2020. En attendant, un site internet a été lancé qui permet aux intéressés de proposer leurs idées de célébrations.
Le concept de Saint-Glinglin des commerçants émerge alors que pour ces derniers la conjoncture est particulièrement difficile. En effet, ils ont encore eu droit à un week-end noir à l’occasion de l’acte XVIII des «gilets jaunes», notamment à Paris sur les Champs-Élysées où des casseurs se sont déchaînés à nouveau, détruisant bon nombre de devantures et plombant les chiffres d’affaires.