Le secrétaire d’État à l’Intérieur a déclaré jeudi aux sénateurs que plus de 13.000 tirs de LBD avaient été enregistrés depuis le début de la mobilisation des Gilets jaunes le 17 novembre. Il a accusé des «casseurs» et des «agresseurs» de provoquer le recours à cette arme.
En se prononçant le 7 mars devant le Sénat, le secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nunez a précisé le nombre de tirs de lanceurs de balles de défense (LBD) enregistrés depuis le début du mouvement des Gilets jaunes.
«Chaque tir étant précisément enregistré, nous savons qu’il y a eu 13.095 tirs de LBD depuis le début du mouvement», a-t-il déclaré.
Il a énuméré le nombre de blessés lors des manifestations et les enquêtes sur l’usage du LBD.
«Au total depuis le début du mouvement dit des Gilets jaunes, on compte environ 2.200 blessés parmi les manifestants, et 83 enquêtes en cours à l’IGPN et à l’IGGN impliquant des faits concernant des tirs de LBD», a-t-il précisé.
Le secrétaire d’État à l’Intérieur s’est exprimé à ce sujet à l’occasion de l’examen d’une proposition de loi du groupe CRCE (Communiste, républicain, citoyen et écologiste) demandant l’interdiction de l’usage des LBD lors des manifestations.
Selon M.Nunez, «le LBD répond à la multiplication des situations où les forces de l’ordre se trouvent aux limites de la légitime défense».
«Si nous supprimions le LBD, il ne resterait dans bien des cas que le corps à corps ou les armes de service», a-t-il ajouté.
Selon le responsable français, des «casseurs» et des «agresseurs» provoquent le recours aux LBD.
«S’il n’y avait pas de casseurs, s’il n’y avait pas d’agresseurs, il n’y aurait aucun tir de LBD», estime-t-il.
Il a également déclaré qu’il y avait «près de 1.500 blessés parmi les forces de l’ordre».
Le 6 mars, le Haut-commissaire de l’Onu aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a demandé à la France d’ouvrir une enquête sur «l’usage excessif de la force» pendant les manifestations des Gilets jaunes.