Il sort du silence. Vincent Glad, créateur d’un groupe Facebook privé, appelé « La Ligue du LOL » mis en cause pour avoir pris pour cible de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux, a présenté ses excuses sur Twitter, dimanche 10 février.
Ce groupe Facebook rassemble notamment des journalistes accusés d’avoir moqué et insulté de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux entre la fin des années 2000 et le début des années 2010.
Je vous dois des explications. Et surtout des excuses. pic.twitter.com/UajOC0bi0h
— Vincent Glad (@vincentglad) 10 février 2019
« Ce qui s’est passé n’est pas tolérable »
Le journaliste décrit ce groupe comme « un grand bac à sable », « une grande cour de récré », dont l’objectif « n’était pas de harceler les femmes », mais « seulement de s’amuser ». Puis à la lumière des témoignages publiés, Vincent Glad fait son mea culpa : « Je ne peux que constater que je me suis profondément trompé. »
« On parlait de trolling, c’était du harcèlement, écrit le journaliste qui collabore notamment pour Libération. Je n’ai pas vu que nous avions fait taire, avec nos blagues, les premières paroles féministes quand elles sont apparues sur les réseaux vers 2011-2012 (…). Cette parole féministe nous paraissait ridicule (…). Je m’en suis moqué comme je me moquais de tout. »
En créant ce groupe, j’ai créé un monstre qui m’a totalement échappé. Vincent Glad, journaliste sur Twitter
Le journaliste termine son texte en présentant « ses plus sincères excuses aux personnes harcelées par ‘La Ligue du LOL.’ Ce qui s’est passé n’est pas tolérable. D’aucune manière. Je m’en suis rendu responsable. » D’autres membres de ce groupe ont présenté leurs excuses sur Twitter, comme le journaliste de Libération Alexandre Hervaud, ou encore David Doucet, rédacteur en chef du site des Inrocks.
Le problème, c’est qu’il soit encore journaliste alors qu’il a démontré son aptitude à la manipulation grossière.
C’est dommage pour cette profession qui se plaint de se faire malmener par les Gilets Jaunes… qu’elle ne soit pas plus réactive quand son intégrité morale est en question de manière évidente.
Journalistes, politiques… la même engeance?
A minima, leur carte de presse devrait leur être retirée.