Confinement, jour 1 : les forces de l’ordre débordées par les réfractaires

Ce mardi 17 mars marque l’avènement d’un phénomène historique en France : le confinement – sous conditions – de la population pendant une période minimale de deux semaines. Durant un discours suivi par 35 millions de téléspectateurs hier soir, Emmanuel Macron a rappelé de nombreuses consignes, jusque-là plus ou moins suivies par les Français, dont l’annonce de mesures de « confinement » à partir de midi aujourd’hui. Cependant, nos compatriotes ont-ils bien pris en compte la menace de la propagation du coronavirus ? Ont-ils bien pris la mesure du confinement jugé nécessaire pour endiguer l’épidémie ? Florilège.

Il semblerait que certains Français prirent les remarques du président à la légère. Dans le 18ème arrondissement et notamment à Château-Rouge, des citoyens n’ont apparemment pas l’air au courant des mesures prises par le gouvernement.

Les forces de l’ordre tentent alors de faire respecter la loi, notamment en demandant les attestations nécessaires pour justifier tout déplacement sous peine de verbalisation. Ils sont cependant nombreux à ne pas en avoir sur eux.

Les magasins ouverts doivent également s’assurer de la bonne tenue des achats dans un contexte très anxiogène pour les clients.

En l’absence d’attestation, la verbalisation s’avère inévitable pour certains citoyens malchanceux, qui sont nombreux à tenter de négocier avec la police.

Si certains préfèrent jouer la subtile carte de la négociation, d’autres n’hésitent pas à menacer directement les forces de l’ordre. Ici, une concitoyenne tousse sur un policier en prétendant avoir le coronavirus.

Mais Paris n’est pas la seule ville de France à être victime de l’indifférence de bon nombre de citoyens. Lyon l’est également, et notamment le quartier de la Guillotière où de nombreux commerces non essentiels sont encore ouverts.

Quant aux commerces alimentaires, certains sont devenus de véritables théâtres d’affrontements entre clients, visiblement très tendus depuis l’annonce de ces mesures inédites.

Plus étonnant encore, certains concitoyens justifient, voire revendiquent, cette désobéissance civile comme étant une suite logique au principe de la lutte contre l’esclavage, étant donné la caractéristique liberticide du confinement.

Le confinement, profondément impopulaire, risque même de freiner le développement d’œuvres culturelles. L’artiste et rappeur français Koba LaD annonce refuser d’appliquer les mesures évoquées par le président pour pouvoir finir son album à temps.

Enfin, des petits malins ont su saisir l’occasion de se faire un peu d’argent en ces temps de crise, notamment en revendant au détail des masques chirurgicaux – dont manquent cruellement nos soignants – volés auparavant dans les hôpitaux.

Pendant ce temps, des voitures de personnels hospitaliers sont fracturées par des individus cherchant désespérément des masques et gels hydroalcooliques.

Ainsi, les nouvelles mesures prises par le gouvernement n’ont pas l’air de convaincre bon nombre de Français. Malgré une mesure forte, certes radicale mais nécessaire, certains n’ont pas pour objectif premier de freiner la multiplication quotidienne des cas de personnes affectées par le coronavirus. Ils s’en foutent ou n’ont pas conscience du danger. Les verbalisations promises en cas d’absence d’attestation, normalement d’un montant de 38€ mais qui évoluera progressivement vers un montant de 135€, n’a visiblement pas encore d’effet suffisamment dissuasif sur la population.

Jusqu’où tout cela nous mènera t-il ?

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