George Soros a annoncé, ce jeudi 23 janvier, d’énormes futurs investissements qu’il a qualifié de « plus importants de sa vie ». Lors d’un dîner en marge du forum économique de Davos, il a ainsi promis d’investir jusqu’à un milliard de dollars dans un réseau d’universités. Celles-ci seront destinées à lutter contre les « dictateurs actuels et en devenir » et contre « le changement climatique ».
Selon Soros, ces universités devront atteindre des endroits en manque d’éducation de qualité et des populations négligées. Le projet est intitulé Open Society University Network, du nom de sa fondation Open Society. En outre, il l’a qualifié de projet « le plus important de sa vie ».
« La survie des sociétés ouvertes est menacée et nous faisons face à une crise encore plus grande : le changement climatique », George Soros.
Le financier s’inquiète encore que « les rangs des dirigeants autoritaires grossissent » désignant implicitement la Russie et la Chine, ses ennemis de longue date. Soros accuse par exemple le président chinois, Xi Jinping, d’exploiter les faiblesses des Etats-Unis et de vouloir créer « un nouveau type de système autoritaire et un nouvel être humain qui serait prêt à sacrifier son autonomie pour éviter les ennuis ».
Trump et L’Inde, les nouvelles cibles de George Soros
Il s’en est également pris à l’une de ses cibles préférées depuis son élection, Donald Trump, le Président des États-Unis. Le philanthrope, l’a qualifié « d’escroc » et de « narcissique ultime ». Affichant pourtant des résultats économiques très positifs, Soros n’a pas hésité à critiquer également l’économie américaine. Il a en effet parlé d’une économie en surchauffe. « Une économie surchauffée ne peut être gardée longtemps en ébullition », prévient-il. Notons qu’actuellement, les USA connaissent un taux de chômage de 3,9% et un taux de croissance annuel de 3,2%. En comparaison, le taux de chômage en France est d’environ 8,5% de la population active, avec une population totale bien moins élevée en million d’habitants. Mi 2019, le taux de croissance français était de 0,2%.
Le capital financier s’achetant de la fausse vertu !
« George Soros investira un milliard pour mobiliser contre les «dictateurs» »https://t.co/E6Q6PNl603 pic.twitter.com/joAP0OgPtt— Yves Claudé yclaude (@yclaude) January 24, 2020
Le milliardaire a horreur du nationalisme. L’Inde et son premier ministre nationaliste, Narendra Modi, est donc venue grossir la liste de ses critiques. Ce pays est celui qui connaît actuellement « le plus grand et plus effrayant retour en arrière », selon le milliardaire, qui accuse le Premier ministre de vouloir « créer un Etat nationaliste hindou ». Classée par The Economist 41ème sur 167 en termes de démocratie, l’Inde est pourtant fréquemment qualifiée de plus grande démocratie du monde. Les Etats-Unis, eux, sont classés 25e.
Chez lui en Hongrie, des lois « Stop-Soros »
Goerge Soros est un milliardaire juif d’origine hongroise. Il s’est rendu célèbre par plusieurs investissements spéculatifs à hauts risques de plusieurs milliards, pariant souvent sur l’effondrement d’une monnaie. L’octogénaire avait par exemple, en 1992, provoqué l’effondrement de la livre sterling. Aux Etats-Unis, le président Donald Trump a accusé plusieurs fois le milliardaire, de financer des associations d’opposition. Grand donateur des démocrates, il aurait financé des manifestants contre la confirmation à la Cour Suprême du juge Brett Kavanaugh (soutien de Trump), ou encore des associations et un responsable de la Women’s March, toujours contre Donald Trump. En Russie, les ONG qu’il finance ont été considérées comme indésirables car représentant une menace pour la sécurité nationale.
Le cas est encore plus intéressant en Hongrie, sa terre natale. Le gouvernement de Viktor Orban a adopté un ensemble de lois intitulées «Stop Soros». Le Premier ministre hongrois accusant le philanthrope d’encourager l’immigration extra-européenne au sein de son pays. Ces lois font du soutien aux demandeurs d’asile une infraction pénale. La fondation Open Society de Soros a, en réponse, transféré l’année dernière son siège de Budapest à Berlin. L’Allemagne et sa dirigeante étant sans doute plus réceptives aux volontés du milliardaire, exprimées ci-dessous.
« Je veux une #immigration illimitée du #MoyenOrient jusqu’en #Allemagne » ??&??. @georgesoros
➡️ OK Boomer, cette idée tu l’enfouis profondément et tu l’oublies! ⛔⛔#Soros #OuiMaisNon #ÀLaRetraite pic.twitter.com/ZLkEzAcfE8
— Racines d’Avenir (@racinesdavenir) January 24, 2020
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