La ministre de la Santé a présenté des mesures pour tenter de mettre fin à la crise des urgences, qui dure depuis six mois. Elle a notamment promis une enveloppe de 750 millions d’euros d’ici 2022.
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a promis lundi de consacrer « plus de 750 millions d’euros » entre 2019 et 2022 pour la « refondation des services d’urgences », touchés par un mouvement de grève inédit de près de six mois. Cette somme, qui ne s’ajoutera pas au budget déjà prévu pour les dépenses de santé mais sera puisée dans des crédits existants, servira à financer diverses mesures visant à désengorger les urgences en s’appuyant davantage sur la médecine de ville et en accélérant les prises en charge.
Mais à ce stade, le ministère ne prévoit pas d’ouvertures de lits ni d’augmentations de salaire, comme le réclament les grévistes. 80% de ce financement « sera dédié aux ressources humaines, aux moyens humains, de recrutements ou de renforts », a poursuivi la ministre.
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Les syndicats déçus
Ces annonces, qui ne comprennent ni ouverture de lit, ni revalorisation salariale, n’ont pas vraiment été accueillies avec enthousiasme par les syndicats. La ministre « se refuse complètement à revaloriser les métiers soignants, il y a un tel déni des professions paramédicales, c’est assez fou », a regretté auprès de l’AFP Hugo Huon, le président du collectif Inter-urgences à l’origine du mouvement de grève. Il a notamment déploré qu’il n’y ait « rien sur les lits, rien sur les postes ». Rappelant que le collectif doit se réunir mardi en Assemblée générale, il a estimé que « les gens sont très sceptiques » sur ces annonces.
De son côté, la CGT, qui a appelé à manifester mercredi, a dénoncé des « annonces décevantes » qui ne seront « effectives qu’à moyen voire long terme ».
Source : Europe 1 – Lire l’article en entier
Crédit photo : ©FNMF/N. MERGUI