Jean-Marie Le Pen convoqué pour détention d’armes

Jean-Marie Le Pen est poursuivi pour avoir détenu illégalement un fusil de chasse, un revolver calibre 22 et un petit pistolet de collection, ainsi que des munitions.

L’eurodéputé RN Jean-Marie Le Pen est convoqué jeudi devant le tribunal de Nanterre pour répondre de détention d’armes, retrouvées à son domicile et chez son épouse Jany en 2015, a indiqué son avocat à l’AFP, confirmant une information du Parisien.

Fusil, pistolets et LBD. Le cofondateur et ex-président du Front national est poursuivi pour avoir détenu illégalement « un fusil de chasse, un revolver calibre 22 et un petit pistolet de collection », ainsi que des munitions, a précisé Me Frédéric Joachim. Le Parisien évoque également un lanceur de balles de défense ou encore « deux pistolets semi-automatiques ». Me Joachim souligne que l’ancien dirigeant frontiste avait une autorisation de port d’arme concernant le revolver, arme qui lui avait d’ailleurs été « restituée par la suite ». Quant au « fusil de chasse », il fait « partie de l’héritage de Jany Le Pen » dont l’ex-mari, décédé, était chasseur, a poursuivi l’avocat.

Un incendie à l’origine de la découverte. Fusil et revolver notamment avaient été découverts par des pompiers lors d’un incendie qui s’était déclaré au domicile de Jany Le Pen à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, le 26 janvier 2015. Les soldats du feu avaient prélevé les armes et les avaient remises à la police, relate le conseil. Quant au pistolet, un « semi-automatique 9 mm » selon Le Parisien, il avait été découvert en novembre 2015 lors de perquisitions au manoir de Jean-Marie Le Pen à Saint-Cloud, dans le cadre d’une enquête pour blanchiment de fraude fiscale dirigée par le Parquet national financier. Cette arme a été « offerte » à l’ex-patron du FN « par un haut responsable des services secrets français il y a plusieurs décennies » et se trouvait « dans un coffre-fort au sous-sol de sa maison de Montretout, chargeur enlevé », assure Me Joachim.

Le Pen absent à l’audience. Pour l’avocat, il s’agit là d' »une histoire ridicule, une histoire de cornecul ». Selon lui les enquêteurs ont « mis plus de zèle à saisir ces armes qu’à découvrir la véritable cause de l’incendie » qui a ravagé la maison de Jany Le Pen et « dont les circonstances restent à ce jour inexpliquées ». Selon Lorrain de Saint Affrique, conseiller de Jean-Marie Le Pen, ce dernier ne sera pas présent à l’audience jeudi après-midi. « Il avait prévu d’y être mais il doit préparer la prochaine session parlementaire » européenne, a précisé Me Joachim.

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