Réflexe pavlovien. À chaque percée du Rassemblement national dans les sondages et dans les urnes, les élites médiatiques et culturelles s’activent et « entrent en résistance ». Après le morceau de rap abject contre Marine Le Pen et ses alliés, après les unes de magazines qui appellent à faire barrage à l’extrême droite, c’est au tour des universités de se dresser contre le RN, imposant un climat de terreur intellectuelle.
Barrage au RN
1er juillet au matin. C’est la douche froide pour une majeure partie des universitaires. Après les élections européennes où le RN est arrivé largement en tête du scrutin, voilà que le parti de Jordan Bardella est conforté par les Français comme premier parti de France lors du premier tour des élections législatives anticipées. Rapidement, la machine universitaire se lance. Objectif : faire barrage au RN. En quelques heures, un communiqué est publié par France Universités, qui rassemble les directeurs des établissements d’enseignement supérieur. Le message est clair : « dire non au Rassemblement national » qui représenterait, selon eux, une « menace immédiate, réelle et inédite ». À les lire, le RN mettrait « en péril » des « valeurs universelles et humanistes ». « Parce qu’elle se fonde sur des principes d’exclusion, de repli, mais aussi sur la peur et le rejet de l’autre, la politique portée par le Rassemblement national met en danger notre enseignement supérieur et la chance qu’il offre à toute la jeunesse, quels que soient son parcours, ses origines et son milieu social », poursuivent ces directeurs d’établissement. Le communiqué, publié sur les réseaux sociaux, est ensuite transféré à de nombreux étudiants. À Nanterre, certains d’entre eux découvrent également dans leur boîte mail un message envoyé par la direction qui « encourage à aller voter […] en réalisant bien les conséquences immédiates de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir qui veut conforter les pires comportements. Un tel climat ruinera nos institutions et les valeurs qui ont prévalues (sic) à leur création. »
La suite sur Boulevard Voltaire.