Plus de 244’000 victimes de violences conjugales ont été recensées en 2022 en France. Le gouvernement impute cette hausse, constante depuis 2016, à la libération de la parole.
Quelque 244’300 victimes de violences conjugales, en grande majorité des femmes, ont été recensées par les forces de l’ordre en 2022, une hausse de 15% par rapport à 2021, a annoncé jeudi le Ministère de l’intérieur qui impute cette évolution, continue depuis 2016, à la «libération de la parole».
Le nombre de victimes faisant état de violences de la part de leur partenaire ou ex-partenaire a «doublé depuis 2016», observe, dans un communiqué, le Service statistique de la sécurité intérieure (SSMSI). Mais certains faits peuvent «n’être jamais signalés ou l’être plus tardivement», pointe le SSMSI, qui estime qu’un quart seulement des victimes portent plainte.
Cette estimation repose sur une comparaison entre les faits signalés et des «enquêtes de victimisation», menées auprès de larges panels représentatifs de la population. Ainsi, selon l’enquête européenne Genese 2021, 0,6% des 18-74 ans (0,9% des femmes et 0,2% des hommes) déclarent avoir été victimes en 2020 de violences physiques, sexuelles ou psychologiques de la part de leur conjoint ou ex-conjoint.
[CHIFFRES CLÉS]
Les #violences conjugales enregistrées par la police et la gendarmerie nationales poursuivent leur hausse en 2022 (+15 % par rapport à 2021).
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