Pendant 15 jours, 90 caravanes occupent illégalement un terrain agricole privé à Pont-Saint-Martin. Une convention d’occupation précaire a été signée pour éviter les incidents entre les riverains et les occupants.
Le calme règne ce jeudi matin au milieu des dizaines de caravanes installées le long d’une route départementale traversant Pont-Saint-Martin, au sud de Nantes. L’accueil chaleureux réservé à notre arrivée pourrait presque faire oublier l’illégalité de la situation. Dimanche 13 août, environ 90 familles du voyage ont débarqué sans autorisation sur ce terrain agricole privé de cinq hectares, également voisin de maisons pavillonnaires. «Si on avait demandé, ils auraient dit non. On doit prendre des initiatives», se défend la femme du doyen du campement. «On repart le week-end du 27 août», complète son mari qui, vêtu d’une chemise à carreaux, se fait appeler Papou.
«En aucun cas, nous n’avons autorisé cette installation, indique d’emblée le maire sans étiquette Yannick Fétiveau, joint par téléphone. Ils impactent des terres agricoles privées. Nos agriculteurs n’ont pas à subir ça. Il y a un préjudice financier.» D’autant que ces terrains, entretenus par deux exploitants, visent à encourager le développement d’une agriculture périurbaine et la production locale de foin. Il y a trois ans, la ville avait soutenu, en lien avec des subventions européennes, une opération de défrichement dessus. Il y a quelques semaines, une fois le terrain défriché, labouré et les graines plantées, les herbes ont été coupées en vue de sécher et de devenir du foin pour les animaux. En temps normal, les semis auraient dû repousser immédiatement. Là, il faudra tout recommencer selon les dires d’un connaisseur.