Une étude du Laboratoire sur les inégalités mondiales affirme que les plus riches rejettent beaucoup plus de CO2 que les plus pauvres, et ce, à quelques jours de l’ouverture de la COP 26.
Les plus riches polluent plus
Une étude intitulée « Le changement climatique et l’inégalité mondiale des émissions de carbone » parue le 21 octobre dernier, met en avant la responsabilité des plus riches dans les émissions de gaz à effet de serre. D’après l’auteur du rapport Lucas Chancel, 1% des plus fortunés émettaient en moyenne chacun 110 tonnes de CO2 en 2019. Ce chiffre représente 17% des émissions mondiales de CO2. Le rapport révèle également que 10% des plus riches sont responsables de la moitié des émissions à l’échelle mondiale. Leurs origines viendraient des comportements de consommation et des choix d’investissement.
À contrario, la moitié la plus pauvre de la population mondiale est responsable de seulement 12% des émissions de gaz à effet de serre. Ces derniers émettent en moyenne 1,6 tonne de CO2 par an et par personne.
Les pays développés sont les plus gros pollueurs
Sans surprise, les pays les plus développés ont une emprunte carbone supérieure aux pays les plus pauvres. En Amérique du Nord, une personne émet en moyenne 20 tonnes de CO2 par an. Cette valeur est divisée par deux en Europe, et atteint même 8 tonnes en Chine, et jusqu’à 1,6 tonne en Afrique subsaharienne. Le rapport souligne donc une importante inégalité d’émissions entre les régions du monde. Depuis la révolution industrielle, l’Amérique du Nord et l’Europe sont responsables d’environ la moitié des émissions de CO2.
Une très nette inégalité entre les riches et les pauvres
Mais même dans ces pays développés, les inégalités sont flagrantes. En effet, on peut observer dans le rapport que la moitié la plus pauvre de ces populations émet moins de CO2 que dans les années 1990. Alors que le constat inverse a pu être observé concernant les plus riches. Les émissions actuelles de cette moitié de population plus pauvre semblent même être proche des objectifs climatiques par habitant pour 2030 en France, en Allemagne, au Royaume-Uni ou encore aux Etats-Unis.
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Les riches restent moins touchés par les politiques climatiques
L’étude met en avant une inégalité flagrante en terme de politique climatique. En effet, ce sont les consommateurs à faible revenu qui supportent le plus le poids des émissions, via les taxes sur le carbone et les énergies. Pour remédier au problème, l’économiste Lucas Chancel propose de prendre en compte les émissions individuelles dans les politiques publiques afin de mieux cibler les comportements pollueurs. « Cela peut se faire au travers d’instruments visant les investissements dans les activités polluantes et fossiles » explique-t-il.
Une politique simple et juste qui permettrait enfin de taxer les principaux pollueurs.
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En d’autres termes, s’ils revenaient dans la moyenne tout de suite, et sans toucher à la vie des autres 90%, on arriverait en 2021 aux objectifs de la COP21 pour 2050
« Les émissions actuelles de cette moitié de population plus pauvre semblent même être proche des objectifs climatiques par habitant pour 2030 en France, en Allemagne, au Royaume-Uni ou encore aux Etats-Unis. »
Ça, c’est très intéressant. On voit concrètement la cible.